éditorial

Un avocat aux frais de la collectivité?

par Barbara Steinemann, conseillère nationale et juriste, Watt-Regensdorf (ZH)

Un service que la population laborieuse doit payer deviendrait normal et gratuit pour les personnes dans le processus d’asile? Les familles et les contribuables de ce pays doivent se demander s’ils ne possèdent pas le faux passeport…

1,5 million de migrants entrent illégalement en Europe en 2015, annonçait le quotidien "Le Matin" le 29 novembre dernier. Nombre d’entre eux viseront la Suisse, attirés par des généreuses prestations sociales et des soins médicaux du plus haut niveau. Or, la Confédération, les cantons et les communes sont aujourd’hui déjà à la limite de leurs possibilités en termes d’infrastructures et débordés par une hausse massive des charges sociales. Ce sont là les conséquences de la mauvaise gestion des services des étrangers et d’une interprétation extensive de la législation sur l’asile.

Qui profite du nombre croissant de requérants d’asile?

L’avocat gratuit et, par conséquent, les chances accrues pour les requérants d’asile d’obtenir un droit de séjour en Suisse font plaisir non seulement aux rêveurs multiculturels, mais profitent surtout à une industrie du social en constante expansion: moins de requérants sont renvoyés, plus la clientèle est grande. Des travailleurs sociaux doués d’un solide sens des affaires ont depuis longtemps découvert la mine d’or que représentent les innombrables migrants du tiers-monde et ils ont fait de leur retard en termes de développement un commerce florissant aux frais des contribuables.

Exproprier au profit des requérants d’asile? L’UDC dit non

Cette dernière révision de la loi sur l’asile ne se contente pas d’étendre les prestations, mais restreint aussi, dans le but de dissimuler l’incapacité des autorités de maîtriser les problèmes, les droits de la propriété et l’autonomie des autres collectivités publiques. Le marché des logements à petit prix est totalement asséché et chaque nouveau requérant aggrave encore cette situation. Pour le Conseil fédéral et la majorité du Parlement, les difficultés logistiques qui en résultent doivent être réglées moyennant des expropriations. Pour loger les flots de migrants, des propriétaires privés de logements seraient contraints par la force publique de céder leurs propriétés foncières et, par la même occasion, les particuliers, les cantons et les communes seraient privés de leur droit de recours. On s’apprête donc à restreindre massivement des droits constitutionnels importants.

Lorsque des droits fondamentaux sont en jeu, les médias et les élus politiques se montrent en règle générale très suspicieux. Or, les mêmes milieux, qui crient constamment aux atteintes à nos droits et nos libertés, se taisent aujourd’hui alors que ces droits sont taillés en pièces au profit des requérants d’asile!

Assistant à cette immigration sans système et sans frontière dans nos institutions sociales, les citoyennes et les citoyennes se rendent de plus en plus compte des coûts et des problèmes qui résultent de cette mauvaise politique. L’issue de plusieurs votations du passé a montré que l’UDC représente l’avis d’un grand nombre de Suissesses et des Suisses concernant l’immigration. Nous avons eu une fois de plus d’excellentes raisons de lancer un référendum contre cette révision de la loi sur l’asile. Signez également notre liste afin que nous puissions combattre dans l’urne cette mauvaise politique.

 
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