Exposé

Des œuvres sociales saines grÂce à l’UDC

Le Conseil national a rejeté la semaine passée le financement additionnel de l’AI. Contrairement à ce qu’on lui a reproché, l’UDC n’a pas fait de la tactique électorale en obtenant le refus de ce proj

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)

Le Conseil national a rejeté la semaine passée le financement additionnel de l’AI. Contrairement à ce qu’on lui a reproché, l’UDC n’a pas fait de la tactique électorale en obtenant le refus de ce projet. En réalité, ce choix répond même doublement à une position que notre parti défend depuis des années. Premièrement, l’UDC est contre tout nouvel impôt et contre toute augmentation des impôts existants; elle combat donc forcément une hausse de la TVA – même si elle est limitée dans le temps. Deuxièmement, l’UDC veut assainir l’AI en agissant sur les dépenses de cette institution; voilà pourquoi elle exige une intervention systématique contre les abus et refuse donc logiquement l’attribution de ressources financières supplémentaires à cette assurance.

La situation de l’AI est comparable à celle de n’importe quelle entreprise en difficulté: avant de songer à rembourser des dettes, le chef de l’entreprise doit régler les problèmes qui conduisent à des déficits annuels. C’est une profonde erreur de croire que l’on peut tout simplement régler ce genre de problème avec de l’argent. En fait, cette politique consiste à cacher provisoirement des dysfonctionnements qui ressurgiront forcément à un moment ou à un autre. L’UDC refuse de participer à une telle politique.

Notre position figure clairement dans notre plate-forme électorale 2003-2007. Nous y critiquions déjà cette politique qui vise uniquement les symptômes du mal en relevant textuellement: « Au lieu d’agir au niveau des causes et de réduire les dépenses, on se contente de chercher constamment de nouvelles ressources financières. » Depuis de nombreuses années, l’UDC applique une stratégique parfaitement claire qui se retrouve d’ailleurs aussi dans sa dernière plate-forme électorale 2007-2011. Nous voulons agir avec détermination contre les abus de simulateurs dans l’assurance-invalidité. Il n’est tout de même pas acceptable que l’AI ne puisse plus accomplir son importante fonction de compensation sociale à l’égard des personnes véritablement handicapées parce qu’elle est abusée par des gens qui n’ont rien à y faire.

Ce fut un courageux conseiller national UDC – aujourd’hui conseiller fédéral – qui, le premier, a dénoncé cette situation pourrie. L’AI et les abus dont elle fait l’objet ont été longtemps un thème tabou, et cela bien que cette assurance affiche des déficits depuis 1993. Il a fallu que l’UDC appelle les choses par leur nom pour que le débat s’instaure lentement.

Aujourd’hui, cette discussion divise le monde politique en deux camps: d’un côté l’UDC qui se bat rigoureusement pour des œuvres sociales saines et contre les abus, de l’autre côté la gauche qui se transforme progressivement en organisation lobbyiste défendant les fainéants et les voleurs de rentes et qui, pour pratiquer cette politique, puise toujours plus profondément dans le porte-monnaie des contribuables. Et n’oublions surtout pas que chaque cas AI est aussi un cas LPP; en clair, chaque rente AI abusive conduit à une augmentation injustifiée des prélèvements sur les salaires en faveur de la partie risque de la prévoyance professionnelle.

L’UDC ne veut pas que les citoyennes et les citoyens de ce pays soient contraints de payer par le biais d’une hausse de la TVA ou de prélèvements sur les salaires les abus dans l’AI tout simplement parce que la classe politique n’a pas le courage de s’attaquer au fond du problème. Le 25 novembre 2006, le groupe parlementaire fédéral de l’UDC, réuni dans le Moutathal, a adopté le principe de ne pas voter pour un financement supplémentaire de l’AI tant que les comptes de cette institution ne seraient pas équilibrés. Voilà pourquoi nous nous sommes abstenus durant cette session quand il s’agissait de trouver des fonds supplémentaires pour l’AI et voilà pourquoi nous avons rejeté ce projet en votation finale. En réalité, nous avons simplement réalisé durant la dernière session ce que nous avions promis à nos électeurs avant le début de cette législature avec notre plate-forme électorale 2003-2007. Il n’y a pas de tactique électorale dans tout cela. Nous avons simplement tenu nos promesses. Tout comme la gauche qui voulait augmenter les impôts en faveur des profiteurs sociaux; c’est ce qu’elle avait promis à sa clientèle.

Une fois de plus, la position des partis du centre n’était pas claire au Parlement la semaine dernière. D’abord, le PRD et le PDC se sont engagés dans la commission préparatoire du Conseil national pour une augmentation limitée dans le temps de la TVA, car il semblait urgent à leurs yeux de donner à l’AI des fonds supplémentaires; ensuite, ils voulaient renvoyer cet objet et le traiter durant la prochaine session de printemps; puis, ils ont approuvé au plénum du Conseil national une augmentation de la TVA, mais ont tenté le jour suivant de revenir sur cette décision pour la corriger à la baisse, ce qui a raté. Et en votation finale, radicaux et démocrates-chrétiens ont refusé l’ensemble de la réforme. Comment les citoyens doivent-ils donc interpréter cette valse-hésitation?

Le fait est que l’UDC est seule en politique à demander une action efficace contre les abus. Mais sa position est aujourd’hui comprise par de larges couches de la population. C’est grâce à nos pressions que des corrections ont été apportées à la procédure et au niveau de la loi avec la 5e révision de l’AI. Cette thématique commence aussi à faire l’objet de recherches scientifiques. Mais les mesures prises jusqu’ici ne suffisent pas. L’UDC est toujours seule à réclamer un assainissement de l’AI au niveau des dépenses. Pendant que le conseiller fédéral Pascal Couchepin refuse obstinément de s’attaquer au fond du problème de l’AI, nous exigeons une réforme structurelle de cette institution. Le non (provisoire) du Conseil national à l’augmentation de la TVA est un grand succès pour les contribuables suisses. Et c’est aussi un succès pour les vrais invalides, ces hommes et ces femmes qui ont réellement besoin de l’AI. C’est pour eux que nous voulons poser cette assurance sur une base solide.

Voilà la seule manière de prendre le mal à la racine. Ce choix est aussi important pour l’ensemble de l’économie suisse aujourd’hui déjà est trop pressurée par les impôts, taxes et redevances.

L’UDC assume sa responsabilité de parti gouvernemental. Elle saisit le leadership dans le dossier de l’AI. Et nous continuerons de prendre nos responsabilités. L’UDC s’engage avec détermination pour la 5e révision de l’AI comme l’ont décidé les délégués le 17 mars dernier par 310 voix contre 1. Mais il faut poursuivre sur cette voix pour assainir structurellement l’AI.

Caspar Baader
Caspar Baader
Gelterkinden (BL)
 
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