Exposé

Le camp rouge-vert détruit la Suisse

L’embellie financière que l’on vit actuellement au niveau fédéral grâce au boom économique incite d’aucuns à faire preuve d’une négligence coupable dans l’utilisation de l’argent des contribuables. Le

Ueli Maurer
Ueli Maurer
conseiller national Wernetshausen (ZH)

L’embellie financière que l’on vit actuellement au niveau fédéral grâce au boom économique incite d’aucuns à faire preuve d’une négligence coupable dans l’utilisation de l’argent des contribuables. Les deux votations de dimanche prochain illustrent bien cette politique qui consiste à distribuer de l’argent à coups d’arrosoir. Le milliard excédentaire qu’annonce le budget 2007 est fêté avec une joie excessive et factice. Objectivement pourtant, il faudrait 80 années aussi « bonnes » simplement pour rembourser les dettes accumulées durant les douze ans écoulés, soit 80 milliards de francs.

La situation actuelle a au moins le mérite d’indiquer la voie qui nous permettrait de sortir de cette misère financière: pour soulager les finances publiques, il faut une économie croissante et disposant d’un contexte libéral. Et il convient de rappeler une fois de plus avec force que la politique de redistribution et de nivellement par le bas de la gauche détruit à long terme la prospérité et l’emploi en Suisse. Quand les rouges-verts cesseront-ils enfin de scier la branche sur laquelle nous sommes tous assis? Voilà des constats qui doivent entrer dans les décisions financières et budgétaires à venir.

L’UDC prêche dans le désert
Cela fait des années que l’UDC met en garde contre cette politique financière et économique irresponsable. Son refus systématique de nouvelles dépenses a valu à l’UDC le surnom moqueur de « Neinsager-Partei », de parti de ceux qui disent toujours non. Nous pouvons néanmoins constater avec une certaine satisfaction aujourd’hui que notre rigueur et notre obstination commencent à porter des fruits. Renforcée au fil des élections, l’UDC a pu mettre les partis du centre sous pression et leur imposer certaines de ses vues financières et économiques. Diverses propositions comme, par exemple, le référendum financier, ont reçu un soutien partiel. Quant aux deux conseillers fédéraux UDC Samuel Schmid et Christoph Blocher, ils appliquent très concrètement la politique financière de l’UDC. Malgré la multitude de prescriptions qui engorgent la gestion de l’administration fédérale, Christoph Blocher a réussi à économiser 280 millions de francs en quatre ans, et cela sans diminuer les prestations. Ce qui est certain, c’est que la tactique mesquine des autres partis, qui entendaient neutraliser Christoph Blocher en lui imposant le DFJP, c’est retournée contre eux. L’UDC fait ainsi une fois de plus la preuve par l’acte qu’elle assume ses responsabilités politiques jusqu’au bout et travaille au bien-être du peuple et du pays.

Il est d’autant moins compréhensible que lesdits partis du centre – définition plutôt vague, mais qui semble néanmoins autoriser ces partis à s’offrir l’étiquette de bourgeois quand ça les arrange – ne se battent pas à nos côtés pour la croissance économique et la création d’emplois ainsi que pour une politique financière et fiscale plus rigoureuse. Actuellement, nous constatons juste l’inverse: ces partis pactisent avec le camp rouge-vert et réfléchissent à la manière d’écarter du Conseil fédéral les deux hommes forts UDC alors que ce sont précisément ces deux ministres qui nous offrent une perspective financière un peu plus satisfaisante aujourd’hui.

Avenir sombre
C’est pourtant juste maintenant qu’il faudrait réunir toutes les forces pour empêcher un développement désastreux. C’est maintenant que le Conseil fédéral et le Parlement devraient prendre des décisions courageuses. Car malgré l’embellie financière actuelle, la planification financière de la Confédération, qui repose de surcroît sur des hypothèses économiques téméraires, annonce une augmentation des dépenses largement supérieure à la croissance économique. Et malgré cette explosion des dépenses qui passe à côté toutes les réalités économiques, les recettes devraient augmenter encore plus vite. Cette prévision ne repose pas seulement sur la croissance économique escomptée, mais aussi sur un alourdissement sévère des impôts. Et le pire, c’est que cet argent supplémentaire n’est pas utilisé pour donner aux pouvoirs publics une plus grande marge de manœuvre, mais pour payer la facture des erreurs commises dans le passé. Les œuvres sociales et plus particulièrement l’AI absorbent presque toutes les rentrées supplémentaires, si bien que d’autres tâches urgentes doivent être reportées à plus tard.

Cette situation inquiétante n’empêche pas les autres partis de réclamer une augmentation irréaliste des dépenses pour l’instruction publique tout en se moquant complètement du financement de cette exigence. Nous laissons aux générations à venir non seulement une montagne de dettes et de lourds impôts, mais aussi un secteur de la formation peu performant. Il faut le dire clairement: malgré les légers excédents budgétaires et le ton lénifiant adopté au département des finances où l’on se contente de dire que le frein à l’endettement est respecté, les conditions-cadres du budget fédéral continueront de se dégrader durant les années à venir. Donc juste à une période où d’autres économies nationales assainissent leurs finances pour devenir plus performantes. Il ne suffit pas de se placer sur pied d’égalité; il faut être meilleur que les autres.

La destruction de la Suisse par la politique rouge-verte
Les débats budgétaires à venir, l’arrêté de financement de l’AI, les dépenses pour la formation, etc. doivent être harmonisés avec les autres tâches de l’Etat. Les dépenses de l’Etat ne doivent pas croître plus rapidement que l’économie et elles doivent être financées sans nouvelles recettes. Bien au contraire, il est dans l’intérêt de la place économique suisse de baisser la charge fiscale. Le camp rouge-vert veut juste le contraire: une Suisse qui se détruit elle-même en s’octroyant huit nouveaux impôts ou impôts augmentés. L’avenir que nous réserve cette perspective est sombre: hausse des impôts de plus de dix milliards, nouvelles dettes, augmentation des intérêts sur la dette, progression du chômage, œuvres sociales épuisées, etc. Il est irresponsable de ne pas s’opposer à cette politique et à ces revendications de la gauche, pire, de s’entendre avec la gauche comme larrons en foire. C’est pourtant un reproche qu’il faut faire aux partis du centre. L’UDC refuse de participer à ce petit jeu. Nous ne distribuons pas de cadeaux pendant l’année électorale. Nous continuons de mener une politique financière responsable. Nous refusons de transmettre aux générations à venir une Suisse détruite.

Ueli Maurer
Ueli Maurer
conseiller national Wernetshausen (ZH)
 
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