Journal du parti Franc-parler septembre 2022

AVS21, le patriarcat à la carte

Les féministes n’ont jamais de mots assez durs pour fustiger le patriarcat, cette « forme d’organisation sociale dans laquelle l’homme exerce le pouvoir dans le domaine politique, économique, religieux, ou détient le rôle dominant au sein de la famille, par rapport à la femme. » selon le Larousse.

Pourtant, le genre devient très relatif à l’heure où le changement de sexe se banalise, où la liste des alternatives sexuelles ne cesse de s’allonger. Mais il est un domaine où les féministes, emmenant la gauche en général, refusent que l’on touche à ce patriarcat tant détesté, c’est l’AVS. Dans ce domaine, celles qui revendiquent à grand coups de casseroles considèrent qu’elles ne sont pas les égales de l’homme, que leur condition de femmes leur vaut de mériter une retraite à 64 ans et non 65 comme les hommes. Le patriarcat à la carte en quelque sorte, on garde ce qui nous arrange et on dénonce le reste.

Les féministes s’en prennent régulièrement à l’homme blanc, naturellement responsable de tous les maux mais elles veulent bien que ce même personnage abominable cotise une année de plus qu’elles. L’homme par nature mauvais aurait donc une utilité quelconque ? En fait, assurer la pérennité des rentes est l’affaire de toutes et tous. C’est une question de solidarité, ce principe fondamental sur lequel notre première assurance sociale est basée. C’est pour le moins curieux que la gauche oublie ce principe dont elle se vante par ailleurs avec son slogan « Pour tous, sans privilèges ». La solidarité fonctionne à sens unique dans certains cas manifestement.

Les femmes bénéficieront du fruit de leur travail
La réforme sur laquelle nous allons nous prononcer invite les femmes à fournir un effort mais il est faux de prétendre que cela se fait sur leur dos. Il s’agit au contraire d’assurer les rentes actuelles et futures, ces rentes que les femmes perçoivent ou percevront. Les femmes bénéficieront du fruit de leur travail, tout comme les hommes. Si nous choisissons de ne rien faire, une adaptation des rentes à la baisse des recettes de l’AVS sera inévitable et les premières victimes en seront les femmes, encore souvent dépourvues de deuxième à plus forte raison de troisième pilier. Les femmes sont donc les premières intéressées à ce que l’avenir de cette assurance sociale soit assuré. Il convient d’ajouter qu’elles ne sont pas les seules à qui on demande un effort. La collectivité dans son ensemble sera sollicitée par la hausse de 0,4% de la TVA, recettes supplémentaires intégralement versées en faveur de l’AVS.

En résumé, la réforme proposée est un projet équilibré assurant les rentes pour une dizaine d’années, ce qui laissera le temps de réfléchir à un mode de financement pérenne au-delà de 2030. Dans le cadre d’une égalité des sexes bien comprise, elle place chacune et chacun sur un même pied. L’égalité n’est pas un concept à la carte où l’on ne choisit que ce qui est favorable. On accepte ou on refuse tout. En disant oui à AVS21, nous avons une occasion de démontrer concrètement que nous sommes réellement les égales de l’homme. Ne la ratons pas !

par l’auteur
UDC conseillère nationale (GE)
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