Journal du parti Franc-parler février 2013

La stratégie 2050 de la Confédération rate sa cible

Les objectifs suprêmes du concept énergétique actuel comme des concepts futurs doivent être la garantie de l’approvisionnement, la prévisibilité, ainsi que la sécurité juridique et des investissements. Ces objectifs sont réalisables avec une énergie sûre, économiquement abordable et indépendante de l’étranger. La stratégie de la Confédération ne satisfait clairement pas à ces conditions mais entraîne au contraire davantage de taxes, d’ingérences étatiques et un affaiblissement des conditions-cadres économiques. C’est pourquoi il convient de s’opposer résolument à ses fondements mêmes.

Suite aux événements qui ont ébranlé le Japon, le Conseil fédéral a décidé en mai 2011, en procédure urgente, la sortie du nucléaire. La politique énergétique actuelle, qui a fait ses preuves, a ainsi été jetée aux orties sans que rien ne le justifie. En septembre 2012, le premier paquet de mesures de la stratégie énergétique 2050 a été mis en consultation.

La stratégie énergétique 2050 est dépourvue de plan et de concept
L’UDC a déjà affirmé clairement lors des débats au sein des commissions qu’un abandon de la politique énergétique actuelle, éprouvée, ne fait sens qu’en présence d’alternatives correspondantes. Or celles-ci ne sont toujours pas perceptibles, bientôt deux ans après la décision de sortie du Conseil fédéral. On ne dispose ni d’un plan directeur contenant des mesures, des projets de constructions et des dates de mise en service correspondantes concrètes, ni de ressources énergétiques suffisantes pour remplacer l’énergie atomique. La stratégie énergétique 2050 adoptée par le Conseil fédéral et le Parlement est un bricolage sans directives réalistes ni réalisables. Elle ne tient compte ni du rendement ni des connaissances actuelles dans le domaine de la recherche.

Au lieu de cela, on mène sous couvert de stratégie une attaque en règle contre le fédéralisme, la liberté individuelle et l’économie. Les taxes et frais, tout comme les subventions, augmenteront fortement – alors que la sécurité de l’approvisionnement diminuera en raison d’une dépendance plus forte vis-à-vis de l’étranger et des marchés internationaux.

Le concept énergétique de l’UDC – réaliste, éprouvé, réalisable
La garantie de l’approvisionnement énergétique est un élément central pour la croissance et la prospérité. Le développement futur de notre pays requiert impérativement de l’énergie en suffisance. L’UDC a toujours défendu une politique permettant une énergie suffisante, sûre, abordable et la plus indépendante possible de l’étranger. Compte tenu de la décision du Conseil fédéral et du Parlement, le parti a méticuleusement analysé la stratégie énergétique 2050 et présenté en été 2012 déjà un contre-concept permettant d’assurer l’approvisionnement futur.

Ce contre-concept de l’UDC a été perfectionné lors d’un congrès spécialisé et dans différents organes internes. Il repose sur les points-clés suivants pour le domaine énergétique :

  • Remplacement de 3TWh jusqu’en 2030 environ par davantage d’énergie hydraulique. Cela requiert une claire amélioration des conditions cadres pour ces ressources énergétiques. Il convient ainsi de supprimer le droit de recours des associations à ce sujet et d’alléger les procédures.
  • Remplacement de 3TWh jusqu’en 2030 environ par davantage de nouvelles énergies renouvelables (vent, photovoltaïque, biomasse). Cela devrait être réalisé par une suppression des couvertures partielles proportionnelles RPC, à l’exception de la photovoltaïque, qui reste limitée en raison de sa faible efficacité. La redevance RPC elle-même ne serait pas augmentée mais resterait au taux actuel. Là aussi, les procédures relatives aux projets doivent être raccourcies et l’influence du droit de recours doit être considérablement réduite.
  • La durée de vie des centrales nucléaires existantes s’élève, à condition d’être sûres et rentables, à 60 années d’exploitation au moins. Cela apporte la sécurité de l’approvisionnement impérativement nécessaire jusqu’à ce que de nouvelles installations de production soient disponibles.
  • Remplacement de 3TWh et compensation de l’accroissement de la consommation énergétique (+0.5% par an, soit 6TWh) jusqu’en 2030 environ par une nouvelle centrale nucléaire à la pointe de la modernité.
  • En cas de rejet d’une nouvelle centrale nucléaire par la population, l’électricité manquante devrait, pour la sécurité de l’approvisionnement, être assurée par d’onéreuses importations d’électricité ou par l’utilisation à grande échelle d’énergies fossiles polluantes pour la production d’énergie (charbon, pétrole, cycle combiné et couplage chaleur-force avec du gaz naturel fossile). L’adaptation des lois de politique climatique est ici inévitable.

Grâce aux mesures du concept UDC proposées, il sera possible de garantir aussi l’approvisionnement électrique en Suisse. Pour que le peuple puisse clairement manifester sa volonté à ce sujet, la stratégie énergétique 2050 doit être placée dans un cadre permettant le référendum et toutes les mesures de la stratégie globale doivent être publiées au préalable.

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