Journal du parti Franc-parler octobre 2014

L’initiative est une attaque contre les régions de montagne

Après les initiatives 1:12 et sur le salaire minimum, la gauche lance à travers son initiative pour l’abolition des forfaits fiscaux une nouvelle attaque contre la prospérité et l’emploi. Elle prend tout particulièrement en ligne de mire les régions rurales et de montagne. Des milliers de places de travail ainsi que les perspectives d’évolution économique sont en jeu.

 
Les personnes imposées à forfait assurent, par leurs investissements et leur consommation, environ 22’000 places de travail dans toute la Suisse. Et elles paient chaque année plus d’un milliard de francs d’impôts. Ce ne sont toutefois là pas les seuls arguments plaidant nettement en faveur du maintien de l’imposition forfaitaire. Outre leur contribution importante en termes d’impôts et d’emploi, elles financent aussi de nombreux projets d’utilité publique.

Ne pas mettre en péril les événements culturels et sportifs
Nous devons être conscients qu’un volume important de dons et de parrainages est offert par des personnes aisées au bénéfice d’un forfait fiscal. C’est le cas dans le domaine de la culture, mais aussi pour les événements sportifs. Chez nous dans le canton de Berne, les personnes imposées selon la dépense ont investi plusieurs centaines de millions de francs dans les remontées mécaniques et l’hôtellerie. Glacier 3000 n’existerait pas, voire plus du tout, sans ces personnes. Cela vaut aussi pour Gstaad et ses tournois de tennis ou de beach-volley, de même que son festival Menuhin. La liste pourrait être étendue à l’infini, par des exemples d’autres lieux et d’autres cantons.

Éviter un fossé ville-campagne
Après l’initiative sur les résidences secondaires, il est insensé de provoquer à nouveau un clash ville-campagne. Si un canton poids-lourd économique tel que Zurich ne veut plus de l’imposition forfaitaire, il est libre de prendre cette décision, en tenant compte de la situation locale particulière. Quatre ans après l’abolition de cette forme d’imposition, les effets négatifs de la décision se font toutefois déjà ressentir dans ce canton. Heureusement pour les Zurichois, ils ont une assise fiscale solide, avec beaucoup d’entreprises et d’industries intactes. Nous qui vivons dans des régions touristiques de campagne profitons certes d’un beau panorama alpin, mais nous avons aussi besoin des personnes bénéficiant d’un forfait fiscal, qui constituent un facteur économique à part entière. Entre autres, pour ne pas dépendre encore plus fortement de l’argent reçu d’autres régions.

Ne pas affaiblir davantage les régions de campagne
Donnez aux zones rurales alpines la possibilité d’exploiter elles-mêmes leur potentiel économique ! J’en appelle cependant aussi aux cercles socio-démocratiques et syndicaux : qu’ils ne soient pas fondamentalistes et pensent aux places de travail! Donnez par exemple à une employée de ménage qui nettoie les appartements de personnes âgées fortunées, ou donnez à une collaboratrice de Spitex (CMS) qui soigne et s’occupe régulièrement de ces personnes, la chance de travailler là où elles ont grandi, là où elles vivent, là où elles cherchent une source de revenus ! Aidez-nous à garder les atouts dont nous disposons encore dans nos vallées alpines !

Pour cette raison, le 30 novembre 2014, votez « non » à l’abolition des forfaits fiscaux !

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par l’auteur
Hansruedi Wandfluh
UDC conseiller national (BE)
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