Journal du parti Franc-parler janvier 2021

De la femme au fantôme

L’émancipation de la femme est une lutte de chaque instant. A l’heure où nous nous battons pour l’égalité des sexes, aussi étonnant que cela puisse paraître, la question du voile fait encore débat. Cette chape de plomb constitue pourtant la négation suprême de la femme. Elle n’est plus femme, elle n’est plus que fantôme.

Les partisans de l’éteignoir présentent cet accessoire, ce « bout de tissu », comme un symbole de piété, une forme d’hommage au mari à qui seule la femme réserverait ses atours. Elle doit se dissimuler aux autres afin de ne pas tenter le mâle impulsif – voire incontrôlable – qui sommeille en chaque homme. C’est d’ailleurs ainsi que certains imams en arrivent à excuser le viol… La femme non voilée n’a pas d’honneur. Elle provoque et mérite donc que l’homme dispose d’elle à sa guise.

C’est aussi insultant pour les hommes. J’aime à croire que le mâle ne se résume pas un satyre incontrôlable dont il convient de museler les pulsions en dissimulant l’objet de son désir. C’est insultant pour les femmes évidemment. Les partisans du voile nous réduisent à un simple objet sexuel qu’on extirpe de sa boîte en cas de besoin.

Être voilée en Suisse après avoir fui l’obscurantisme ?

Voilée, la femme n’est plus un être humain mais un simple objet accessoire, ce qui a des effets pervers qui vont bien au-delà de la question du voile lui-même. On ne respecte pas un objet, on s’en sert. Cet élément nous permet de mieux comprendre la vague de viols qui a accompagné l’arrivée de centaines de milliers d’immigrés en Europe. C’était le paradis, des femmes vêtues à l’occidentale donc sans honneur, il n’y avait qu’à se servir. Ce n’est pas un hasard si dans notre pays en 2019, on trouvait 323 violeurs issus de l’immigration sur un total de 563 auteurs. Par rapport à 2018, l’augmentation des cas de viols est de 8,5% avec, à chaque fois, des victimes dont la vie est brisée. Pour endiguer ce triste phénomène, il a fallu organiser des cours en vue de faire comprendre aux nouveaux venus qu’ici, la seule volonté de l’homme ne suffit pas ! A quoi pourrait bien servir cette « formation » au vivre ensemble si nous tolérons le voile en parallèle ?

Le voile incite à la violence domestique contre les femmes !

Il en va de même au sujet de la violence domestique. Un objet appartient à son détenteur qui en fait l’usage que bon lui semble. A ce titre, le voile constitue si ce n’est une incitation à la violence, à tout le moins une explication voire une justification pour certains. Entre 2018 et 2019, les cas de lésions corporelles graves au sein du couple sont passées de 84 à 116 cas en Suisse, soit une augmentation de 38%. Dans plus de la moitié des cas, l’auteur est d’origine étrangère.

Comment tolérer, chez nous, ce contre quoi, dans bien des pays, les femmes se battent au péril de leurs vies ? Vouloir relativiser ce symbole, l’admettre même sous conditions, c’est déjà trop. Beaucoup trop. Notre message doit être clair pour qu’il soit compris. Le voile n’a pas sa place chez nous, ce n’est pas négociable.

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par l’auteur
UDC conseillère nationale (GE)
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