Journal du parti Franc-parler juin 2022

Comment la Suisse est passée de « pays modèle » à « pays en voie de développement »

Il y a quelques années encore, la Suisse était considérée comme une référence en matière de politique énergétique sûre, bon marché et respectueuse de l’environnement. En un battement de cil, elle s’est muée en pays en voie de développement. La politique irresponsable de la gauche rose-verte doit être corrigée de toute urgence.

En termes de politique énergétique, la Suisse se retrouve sans tête et sans stratégie. Dans le cadre de l’initiative pour la sortie du nucléaire, la gauche rose-verte a affirmé en 2016 que la Suisse pouvait « immédiatement » et sans inconvénient se passer de l’énergie nucléaire. Si l’initiative avait été acceptée, la Suisse se serait immédiatement catapultée dans un néant énergétique. Peu de temps après, une majorité du centre-gauche a promis une sortie du nucléaire pour un prix dérisoire, via la « Stratégie énergétique 2050 » de l’ancienne Conseillère fédérale Doris Leuthard (Le Centre / ex-PDC). Les critiques dénonçaient déjà à l’époque des conséquences sous-estimées. Même la population a toujours refusé la sortie du nucléaire. Grâce à l’alliance d’idéologues politiques et de profiteurs de l’Etat, ce projet a toutefois pu réunir une majorité. La politique énergétique de la gauche était « parfaite ».

La gauche empêche la décarbonisation
La Stratégie énergétique 2050 était à peine en place qu’une tempête médiatique sans précédent sur le climat et la décarbonisation a suivi, faisant passer les objectifs de la stratégie Leuthard pour une douche froide, à peine 2 ans après leur entrée en vigueur. Même le Conseil fédéral a dû l’admettre : la Stratégie énergétique 2050 a échoué. La pénurie d’électricité en hiver ne peut pas être comblée sans de nouvelles centrales à gaz, pouvait-on lire au début de cette année. La gauche rose-verte applaudissait et voyait d’ores et déjà deux autres centrales nucléaires fermées. Mais ces objectifs gaziers à peine formulés par le Conseil fédéral, la guerre a éclaté en Ukraine. La gauche rose-verte a alors pris un nouveau virage, demandant une sortie accélérée du pétrole et du gaz. L’ironie du sort : c’est précisément la Stratégie énergétique de la gauche qui empêche une décarbonisation rapide.

Lors de la campagne dans le cadre de la votation sur la Stratégie énergétique 2050, cette dernière était présentée comme « sûre, propre et suisse ». Ces promesses se sont révélées être l’exact contraire. Jamais l’approvisionnement du pays n’a été aussi incertain qu’aujourd’hui. Les prix ont massivement augmenté, menaçant la classe moyenne et l’économie. Depuis l’annonce de la sortie du nucléaire, jusqu’à aujourd’hui, la Suisse a perdu 11 précieuses années au cours desquelles la production d’électricité en période hivernale n’a pas significativement augmenté. Pour la gauche rose-verte, les coupables sont toujours les autres, ce alors qu’ils sabordent tous les projets d’extension.

Les profiteurs et les lobbyistes tirent les ficelles dans l’arrière-boutique
Cette façon de faire de la politique n’est non seulement pas sérieuse, mais aussi négligente et nuisible pour la Suisse. Au lieu de parler de « bonnes conditions-cadres », nous parlons aujourd’hui de rationnement de l’électricité et de mesures d’urgence. La politique énergétique de gauche est influencée par des profiteurs et des lobbyistes qui tirent les ficelles dans l’arrière-boutique et placent des hommes de paille politiques pour relayer leur propagande. Des discussions qui devraient ainsi être menées de manière technique sont dominées par des politiciens « sous-exposés », pour reprendre les mots du rédacteur en chef du Sonntagsblick. Il est clair que les partisans de l’actuelle politique énergétique sont de plus en plus nerveux et usent d’expressions fortes dans leur désarroi, maintenant qu’ils commencent eux aussi à réaliser que leurs promesses partent en fumée.

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