Journal du parti Franc-parler février 2023

Approvisionnement alimentaire, il faut changer de cap.

Alors que 828 millions de personnes souffrent de la famine dans le monde et que l’ONU annonce une crise alimentaire sans précédent pour 2023, nos autorités fédérales se regardent le nombril et adoptent des mesures nous rendant encore plus dépendant des importations de denrées alimentaires de base.

Les changements climatiques sur le plan mondial avec la sécheresse dans la Corne de l’Afrique ou les inondations en Asie ont conduit à des pertes de récoltes importantes, déclenchant des crises alimentaires dramatiques.

Les conflits armés au Moyen-Orient, en Afrique et maintenant en Ukraine, ont compromis la production et l’approvisionnement en denrées alimentaires de base au niveau mondial. Cumulée à la crise économique, cette situation entrave l’accessibilité aux denrées alimentaires et affecte directement de nombreux pays dépendants de matières premières, ce qui met gravement en danger la production de nourriture essentielle comme le pain.

Alors qu’avant la guerre en Ukraine le prix du blé et des engrais avait déjà sérieusement augmenté, aujourd’hui selon le programme alimentaire mondial de l’ONU, les prix mondiaux de l’alimentation auraient augmenté de 33% et le prix des engrais de plus de 200%, si l’on y ajoute la hausse du prix des carburants de presque 50%, l’accumulation de toutes ces nouvelles charges compromet sérieusement la production agricole et accentue la faim dans le monde.

Les causes de la crise alimentaire mondiale actuelle sont donc multiples et appellent de notre part à des actions concrètes afin de ne pas accentuer la pénurie de denrées alimentaires de première nécessité dans le monde.

Sacrifier le pain de 2 millions de Suisses ?
Il est de ce fait incroyable de constater l’issue donnée par les chambres fédérales, contre l’avis unanime de l’UDC, aux interventions demandant de supprimer le projet du Conseil fédéral d’affecter 3,5% de bonnes terres agricoles à de nouvelles surfaces de biodiversité.

Alors que près de 200’000 hectares y sont déjà consacrés, ces 3,5% de surfaces supplémentaires de biodiversité représentent la perte de 10’500 hectares disponibles à la production de denrées alimentaires indigènes. Cultivées en blé, ces surfaces représentent l’équivalent de 80’000 tonnes de pain, soit la consommation annuelle de 2 millions d’habitants de notre pays.

Nous devons constater que le manque d’ambition et de vision à long terme des dernières réformes de la politique agricole, nous ont rendu toujours plus dépendants des importations, quand bien même le peuple Suisse avait décidé en 2017 à plus de 78% de renforcer notre sécurité alimentaire.

Comme l’UDC le martèle depuis de nombreuses années, il est temps de réorienter notre politique agricole en une politique agroalimentaire moderne et ambitieuse, renforçant notre taux d’auto-approvisionnement en denrées alimentaires indigènes de qualité.

De plus, l’UDC s’engagera afin que la future politique agricole assure de la durabilité économique, sociale et environnementale pour l’ensemble des acteurs de la chaine agroalimentaire de proximité, secteur générant, faut-il le rappeler, une forte valeur ajoutée et de nombreux emplois en Suisse.

partager l’article
Themen
par l’auteur
UDC conseiller national (VD)
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord