Journal du parti Franc-parler janvier 2024

La 13e rente AVS renchérit le coût de la vie et menace les emplois

L’initiative des syndicats pour une 13e rente AVS aurait des conséquences dramatiques pour nos emplois en cas d’acceptation. C’est pourquoi nous devons voter NON en bloc le 3 mars.

L’AVS est l’un des principaux acquis sociaux de la Suisse. Notre plus importante œuvre sociale est toutefois confrontée à d’énormes défis : La génération du baby-boom arrive à l’âge de la retraite et nous devenons tous de plus en plus âgés. Comme cette œuvre sociale est financée par les actifs selon un système de répartition, en plus des contributions provenant de la caisse fédérale générale, de la TVA et des revenus des casinos, de moins en moins de personnes en activité doivent financer davantage de rentes. Il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études de mathématiques pour comprendre que ce calcul n’est guère viable sur le long terme.

Sachant que l’AVS dépensera déjà dans quelques années plus qu’elle n’encaissera, l’initiative pour une 13e rente AVS va totalement à contre-courant ; au lieu de garantir durablement le 1er pilier et d’améliorer de manière ciblée les rentes basses, l’initiative impose aux générations futures des coûts supplémentaires d’environ 5 milliards de francs par an.

Ce qui estparticulièrement inquiétant, c’est que les initiateurs ne savent pas comment payer cela. En effet, ces dépenses supplémentaires ne peuvent pas être financées par quelques économies dans le budget fédéral. 5 milliards, c’est plus que ce que la Confédération dépense par exemple chaque année pour l’agriculture. Quant à la demande d’économies sur le budget alloué à l’aide au développement, elle ne trouve malheureusement d’écho qu’auprès de l’UDC. Lors de la dernière session de décembre, nous n’avons même pas réussi à réduire de 20 millions de francs les fonds qui finissent indirectement dans les caisses du Hamas !

Encore moins dans le porte-monnaie
Le centre-gauche ne veut pas entendre parler de telles économies, ce qui signifie que les dépenses supplémentaires liées à une 13e rente AVS devraient être financées par des déductions salariales plus élevées pour les employés et les employeurs ainsi qu’une augmentation de la TVA. Des déductions salariales plus élevées signifient un renchérissement supplémentaire du travail, ce qui pèserait particulièrement lourd sur les épaules des PME et menacerait gravement les emplois.

Tout renchérissement du travail et toute augmentation de la TVA ont des conséquences directes pour les consommateurs : Tout devient plus cher, le pouvoir d’achat diminue. Cela toucherait particulièrement les jeunes familles et les familles monoparentales, qui sont déjà les plus impactées par la hausse des loyers et des primes d’assurance maladie.

L’initiative pour une 13e rente AVS est séduisante en apparence – qui ne se réjouit pas d’un petit coup de pouce financier ? –, mais elle manque clairement sa cible et n’est pas réalistement finançable. Afin d’améliorer le pouvoir d’achat des retraités, il faut au contraire augmenter les rentes de base. Qui veut que l’AVS soit encore considérée comme un modèle de réussite dans 50 ans vote NON le 3 mars prochain !

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