Communiqué de presse

Immigration: on continue de tromper les citoyennes et les citoyens

Les adversaires de l’initiative populaire "contre l’immigration de masse" ont répété aujourd’hui leurs enjolivements et déclarations trompeuses. Même le Conseil fédéral a dû admettre récemment que de plus en plus de personnes viennent en Suisse sans contrat de travail et que l’assurance-chômage suisse doit payer dès le premier jour si l’immigrant a travaillé au préalable pendant 12 mois dans n’importe quel pays UE.

Les adversaires de l’initiative populaire "contre l’immigration de masse" ont répété aujourd’hui leurs enjolivements et déclarations trompeuses. Même le Conseil fédéral a dû admettre récemment que de plus en plus de personnes viennent en Suisse sans contrat de travail et que l’assurance-chômage suisse doit payer dès le premier jour si l’immigrant a travaillé au préalable pendant 12 mois dans n’importe quel pays UE.

Les réponses du Conseil fédéral aux interventions et questions des conseillères nationales

Sylvia Flückiger 
Octroi de l’aide sociale à des ressortissants de l’UE sans emploi au moment de leur entrée en Suisse
 
et Yvette Estermann 
Libre circulation des personnes. Calcul du gain assuré et du nombre d’indemnités journalières
Libre circulation des personnes. Contributions de caisses étrangères d’assurance-chômage

 

sont parfaitement claires:

 

  • citation de la réponse du Conseil fédéral à l’interpellation Flückiger "L’article 2 alinéa 1 annexe I ALCP prévoit que ces ressortissants ont le droit d’entrer en Suisse pour y chercher un emploi sans disposer au préalable d’un contrat de travail valable."
  • de plus en plus de citoyens UE entrent en Suisse pour chercher un emploi. En 2012, plus de 4000 autorisations de séjour de courte durée pour la recherche d’un emploi ont été accordées et la tendance est à la hausse. Une partie de ces personnes touchent même de l’aide sociale dans les cantons et les communes! Le Conseil fédéral doit cependant reconnaître qu’il ignore l’étendue de ce problème.
  • des salariés UE en Suisse peuvent toucher des indemnités de chômage même s’ils ne viennent que de commencer de payer des cotisations. Ces indemnités sont basées sur les salaires assurées en Suisse. Le montant du salaire perçu précédemment à l’étranger ne joue aucun rôle. Ainsi, les ressortissants bénéficient, dans certaines conditions, de meilleures prestations de l’assurance-chômage que les Suisses!
  • les salariés UE, qui tombent au chômage (même après quelques jours de travail seulement), peuvent rester en Suisse avec leur famille s’ils disposent d’une autorisation de séjour. 
  • la Suisse ne touche pas un centime des caisses de chômage des pays d’origine des travailleurs.

Les déclarations faites par des adversaires de l’initiative "contre l’immigration de masse", qui font référence à des chiffres et comparaisons arbitraires de périodes, sont tout aussi trompeuses. La réalité est que, par exemple, le produit intérieur brut par habitant n’a pas augmenté depuis l’introduction de la complète libre circulation des personnes en 2007 (malgré l’ouverture de nouveaux marchés dans l’UE). C’est pure mensonge aussi que d’affirmer que les citoyens UE ne sont pas plus souvent au chômage que les Suisses: fin novembre 2013, le taux de chômage était de 5,5% chez les citoyens UE contre 2,3% chez les Suisses.
Les adversaires de l’initiative évitent soigneusement d’aborder les problèmes réels posés par l’immigration de masse. Ils préfèrent évoquer les accords bilatéraux et menacer le peuple.
La réalité est la suivante: l’initiative "contre l’immigration de masse" ne veut ni un gel complet de l’immigration, ni une résiliation des accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE). Elle donne en revanche au Conseil fédéral le mandat de rouvrir des négociations avec l’UE sur la libre circulation des personnes afin de reprendre elle-même la gestion et le contrôle de l’immigration. Il s’agit donc d’une initiative modérée et raisonnable qui mérite votre soutien dans l’urne le 9 février 2014.

 
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