Communiqué de presse

Le Conseil fédéral envoie des soldats à la guerre

Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de négocier avec l’UE les bases d’un engagement de l’armée suisse dans le golf d’Aden. En prenant la décision de principe de faire combattre des troupes…

(UDC) Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de négocier avec l’UE les bases d’un engagement de l’armée suisse dans le golf d’Aden. En prenant la décision de principe de faire combattre des troupes suisses dans l’alliance internationale contre les pirates de Somalie, le Conseil fédéral porte à son comble la destruction progressive de la neutralité. Quand le premier soldat suisse tombera-t-il dans une guerre internationale? L’UDC ne veut pas attendre ce jour et interviendra donc durant la session de printemps.

Le Conseil fédéral veut envoyer des soldats suisses à la guerre. Il a décidé aujourd’hui de dépêcher des troupes dans le golfe d’Aden. Cet engagement dans le cadre d’une alliance de combat internationale viole la neutralité la Suisse. Elle est une illustration de plus de la prétentieuse politique de grande puissance que souhaite mener le Conseil fédéral et plus particulièrement Micheline Calmy-Rey dans le mépris le plus complet des valeurs suisses.

Cette mission devant les côtes somaliennes ne consiste pas simplement à poster des soldats sur des bateaux suisses, mais bien à participer à des missions de combat contre des pirates. L’envoi de militaires suisses dans cette région équivaut à la participation de la Suisse à une guerre internationale. Cet abandon progressif de la neutralité permanente, armée et intégrale se poursuit donc alors que le gouvernement prétend le contraire devant le peuple. Cette politique porte atteinte au crédit international de la Suisse et surtout à sa réputation d’impartialité. Il est urgent que notre pays revienne à une politique de neutralité rigoureuse pour rétablir sa renommée internationale. Le besoin que ressent le Conseil fédéral d’engager toujours plus notre pays dans des litiges internationaux illustre cette destruction systématique de la neutralité. La dernière décision porte cette politique néfaste à son comble: la majorité du Conseil fédéral envoie des soldats suisses combattre sous un commandement UE dans une guerre étrangère. Ce n’est plus qu’une question de temps que de voir les premiers soldats suisses tomber pour des intérêts étrangers.

L’histoire qui a précédé cet engagement en Somalie n’est guère digne non plus d’un Etat de droit. A plusieurs reprises des membres du Conseil fédéral ont pris les devants et violé les principes élémentaires de la collégialité. L’ancien président de la Confédération Pascal Couchepin s’est précipité pour annoncer l’envoi de militaires suisses et la ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey n’a bien sûr pas raté cette occasion pour faire parler d’elle et de sa fameuse « politique étrangère active ». De plus, le DDPS a été chargé de créer une base légale pour permettre cet engagement par le biais de la loi militaire. La participation à l’opération militaire Atalanta (pour reprendre la terminologie officielle de l’UE) ne peut être justifiée par l’art. 69 al. 1 de la loi militaire (service d’assistance pour des opérations humanitaires), pas plus que par l’art. 69 al. 2 (protection de personnes et d’objets particulièrement dignes de protection), car la législateur a édicté cette disposition en songeant notamment à la protection des ambassades. Cet article n’a été à l’époque approuvé que lorsque le conseiller fédéral Samuel Schmid a explicitement exclu une interprétation extensive de cette disposition.

L’UDC se bat contre cette destruction continue de la neutralité suisse. Le DFAE doit apprendre à défendre la neutralité intégrale de la Suisse et cesser son activisme monstrueux en politique étrangère. Lors du prochain débat sur la révision de la loi militaire, l’UDC confirmera son opposition aux engagements militaires à l’étranger. Elle rejette donc catégoriquement cet engagement en Somalie et exige que le coût complet de cette opération inutile soit publié (y compris les coûts des états-majors du DDPS et du DFAE). Si nécessaire, l’UDC lancera un référendum contre cette révision de la loi.

Berne, 25 février 2009

 
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