Communiqué de presse

Politique financiÈre durable pendant 24 heures?

En présentant hier le compte d’Etat, le Conseil fédéral a donné l’impression que les finances fédérales allaient tout doucement se stabiliser malgré un déficit de 100 millions de francs en 2005. L’…

(UDC) En présentant hier le compte d’Etat, le Conseil fédéral a donné l’impression que les finances fédérales allaient tout doucement se stabiliser malgré un déficit de 100 millions de francs en 2005. L’UDC s’est montrée critique. Mais aujourd’hui le ton a change au Palais fédéral. Fort de quelques félicitations déplacées dans les médias, le gouvernement profite d’une ambiance prétendument positive pour s’opposer à des mandats contraignants du parlement. L’UDC rejette catégoriquement ce procédé.

A en croire les affirmations du Département fédéral des finances et de quelques médias, le ciel financier de la Confédération était encore rose mardi. Mais ce n’est plus le cas ce mercredi. Dans un rapport publié aujourd’hui, le Conseil fédéral annonce pour les années 2007 à 2009 des recettes nettement plus basses et des dépenses sensiblement plus importantes que celles pronostiquées jusqu’ici. Curieux. Qui plus est, cette analyse comporte une foule d’onéreuses inconnues dont il n’a même pas été tenu compte dans les calculs du gouvernement. Par exemple, les décisions du parlement concernant l’AI et l’imposition des sociétés, la compensation des rentes surfaites servies aux fonctionnaires, les trois milliards pour la concrétisation de la NPF, l’harmonisation des allocations familiales, les prestations complémentaires pour les familles, le découvert de l’assurance-chômage, etc. Une liste qui s’allonge chaque année.

Mais il y a pire que les pronostics du Conseil fédéral. Il y a une question de principe: le parlement a approuvé deux motions identiques dans les deux conseils qui imposent des économies concrètes au Conseil fédéral. Or, le gouvernement ose affirmer aujourd’hui que l’application de ces motions est impossible. Donc, hier encore les finances fédérales sont en voie de guérison, aujourd’hui plus rien n’est possible. De qui se moque-t-on? Est-ce là une politique financière durable?

Le gouvernement doit respecter les ordres du parlement, même si cela fait mal. Les motions du conseiller aux Etats Schweiger et du conseiller national Loepfe doivent être réalisées sérieusement, sans combines et sans artifices comptables. On ose espérer que les deux partis du centre s’en tiendront également à l’énoncée des deux motions qu’ils ont soutenues.

Berne, le 1er février 2006

 
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