éditorial

Les CFF censurent

Après que des maisons d’édition ont refusé des annonces de l’UDC, dont le contenu n’enfreignait aucune disposition légale, et que certains cinémas n’ont pas voulu diffuser un spot pourtant…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Après que des maisons d’édition ont refusé des annonces de l’UDC, dont le contenu n’enfreignait aucune disposition légale, et que certains cinémas n’ont pas voulu diffuser un spot pourtant inoffensif de l’UDC, voici les CFF et la SSR qui interviennent à leur tour dans la campagne électorale. Les CFF ont refusé de placer des affiches de l’UDC à la gare principale de Zurich alors que cet affichage avait fait l’objet d’un contrat. Et la SSR s’est opposée à la diffusion d’une séquence qu’elle avait elle-même demandé à l’UDC dans le cadre de ses émissions électorales. Cette production ayant le caractère d’une publicité électorale, elle viole l’interdiction de la publicité politique inscrite dans la loi sur la radio et la télévision, a prétendu la SSR. Avec un sans-gêne intolérable, des entreprises d’Etat et des médias manipulent la campagne électorale, restreignant ainsi la libre formation des opinions politiques.

Dans le courant de cette campagne électorale, plusieurs maisons d’édition ont refusé de publier des annonces UDC sous des prétextes arbitraires. Leur but était évidemment d’empêcher que l’espace publicitaire acheté ne contrebalance les comptes rendus unilatéraux et sélectifs de la partie rédactionnelle. Conclusion: l’UDC doit affronter non seulement les attaques de l’extrême-gauche qui restreignent sa liberté de réunion et d’expression, mais aussi la censure des médias. Mais ce n’est pas tout: certains médias couvrent explicitement la destruction d’affiches UDC et soutiennent activement les auteurs de tels actes. Le refus de certains cinémas de diffuser un spot pourtant inoffensif de l’UDC est également une forme de censure.

L’Etat intervient à son tour

Les CFF et la SSR ont donné ses derniers jours une autre dimension à cette manipulation de la campagne électorale. La SSR avait demandé aux partis politiques du matériel vidéo pour les spots des partis politiques qui seront diffusés durant la campagne électorale. L’UDC lui a remis son spot cinématographique. Refus de la télévision suisse qui a qualifié cette production de publicité politique qui contrevient à la loi sur la radio et la télévision. Les images et présentations produites par les autres partis ne sont-ils donc pas de la publicité politique?

Autre exemple avec les CFF: alors que l’UDC a pu au début de la campagne électorale placer ses affiches en tête des quais de la gare principale de Zurich – l’argent de l’UDC était manifestement le bienvenu – les CFF ont tout à coup décidé de restreindre cet affichage en violation des accords passé. Le weekend dernier encore, on voyait des affiches PDC sur presque tout le front des quais. Là encore, l’entreprise d’Etat que sont les CFF a bricolé à la hâte une « lex UDC » pour modifier les règles en cours de jeu.

Toutes ces interventions dans la libre formation des opinions politiques visent unilatéralement l’UDC. La censure, l’arbitraire des autorités et les restrictions de la libre expression des opinions prennent des formes toujours plus graves et menaçantes.

Berne, 19 septembre 2011

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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