éditorial

Les partis versatiles du centre sont responsables de la progression des impôts et du socialisme

Les partis du centre ont provoqué par leur attitude regrettable la décision précipitée en faveur de l’abandon du nucléaire. Ils ont donné ainsi le coup d’envoi à l’introduction de nouveaux impôts…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Les partis du centre ont provoqué par leur attitude regrettable la décision précipitée en faveur de l’abandon du nucléaire. Ils ont donné ainsi le coup d’envoi à l’introduction de nouveaux impôts et de nouveaux fonds de subventionnement. En refusant de limiter l’immigration, ils soutiennent des idées socialistes comme l’imposition de salaires minimaux et la mise en place d’une bureaucratie omniprésente. Le PLR, notamment, a joué un rôle contradictoire et discutable dans ces débats.

D’un côté, le PLR récolte des signatures pour une initiative populaire contre la bureaucratie, de l’autre côté, ce parti fait tout dans la pratique pour promouvoir la bureaucratie. Par leur attitude inconsistante dans la question de l’énergie nucléaire, les radicaux ont ouvert la voie à une décision précipitée. La nouvelle politique énergétique au goût du PLR et du PDC signifie avant tout une multiplication des interventions de l’Etat, une hausse des impôts et redevances, davantage de prescriptions et de bureaucratie, des subventions par milliards de francs, le gaspillage de fonds publics – donc exactement le contraire d’un « stop à la bureaucratie ». Cette ambiguïté fait aujourd’hui presque partie de l’image de marque du PLR. C’est aussi à cause des voix des radicaux que le Conseil national est entré en matière durant la dernière session sur ce monstre législatif qu’est la loi sur la prévention. En 2009, plusieurs interventions parlementaires issues des milieux radicaux demandaient encore la fin de cet exercice. Ce ralliement à des « compromis » marqués par des idées socialistes semble désormais appartenir au quotidien radical.

Avec les socialistes pour l’immigration
Les partis du centre sont aussi responsables de la véritable renaissance que connaissent les idées socialistes dans le contexte d’une immigration échappant à tout contrôle. Le refus de discuter d’une limitation de l’immigration ouvre la voie à un véritable arsenal d’interventions étatiques dans le marché du travail. Les propositions débattues vont des salaires minimaux aux conventions collectives de travail ayant force obligatoire, en passant par une bureaucratie de contrôle fondamentalement hostile à l’économie. Une telle politique eût été inimaginable il y a encore quelques années. Si le PLR critique bruyamment dans un communiqué de presse un nouvel impôt sur la surface habitable sorti de l’Office de l’aménagement du territoire, il oublie bien entendu que pareilles sottises sont avant tout la conséquence de sa propre politique qui ferme systématiquement les yeux face aux problèmes d’une immigration devenue incontrôlable. Devant ce comportement, les appels de quelques leaders radicaux exigeant que le parti prenne plus de distance par rapport à l’UDC sont dénués de tout fondement. La politique radicale se distancie de celle de l’UDC – tous les jours et avec une netteté difficile à surpasser. Ce n’est certainement pas ainsi que ce parti gagnera du profil.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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