éditorial

Politique utile et non vaines intrigues

Pendant qu’en ce début de session d’automne les autres partis se battent comme chiffonniers pour le siège devenu vacant au Conseil fédéral, l’UDC, elle, poursuit sa politique utile et sérieuse. Le…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Pendant qu’en ce début de session d’automne les autres partis se battent comme chiffonniers pour le siège devenu vacant au Conseil fédéral, l’UDC, elle, poursuit sa politique utile et sérieuse. Le soulèvement paysan de Sempach porte des fruits. L’UDC a prolongé cette manifestation en déposant des interventions parlementaires réclamant un changement de système sur le marché laitier: près de la moitié de la Grande Chambre a signé la motion du conseiller national Andreas Aebi. Le groupe UDC obtient de surcroit une session extraordinaire pour débattre des conditions difficiles régnant dans l’agriculture. Le Conseil fédéral sera contraint d’agir. Mais l’UDC pose encore d’autres accents en politique fiscale et économique. Elle ne peut tolérer que des familles soient fiscalement discriminées. De plus, elle veille à ce que les risques économiques énormes que représentent les grandes banques en temps de crise ne soient pas passés sous silence. L’UDC se bat – pour une économie suisse forte, contre des hausses d’impôts et contre la tendance à cacher les problèmes des assurances sociales. Résultat: une nervosité croissante dans le camp politique adverse.

La manifestation, qui a réuni plus de 10 000 paysannes et paysans à Sempach, n’a pas manqué sa cible. Le Conseil fédéral est aujourd’hui contraint de s’occuper de la situation catastrophique dans laquelle se trouve le marché du lait. Une intervention parlementaire UDC signée par presque la moitié du Parlement et une session extraordinaire imposée par le groupe UDC ont fini par briser la résistance du Département fédéral de l’économie. L’objectif final est un arrêté fédéral urgent mettant en place un contrôle de droit privé par les producteurs de la quantité de lait et auquel la Confédération donnerait un caractère contraignant général. L’UDC n’en démordra pas – dans l’intérêt de la paysannerie suisse.

Pour les familles – contre la crise
L’UDC s’obstine également dans le dossier de l’imposition familiale. Elle ne tolérera pas que les déductions fiscales soient réservées aux parents qui font garder leurs enfants par des tiers. Pas question que les familles, qui assument toutes leurs responsabilités éducatives et qui, à cet effet, renoncent à un deuxième revenu, soient fiscalement discriminées. L’UDC se bat pour les familles. Elle opposera donc une initiative populaire « contre la discrimination de familles » à la décision indéfendable du Parlement de n’accorder un allègement fiscal qu’à une partie des parents. Le fardeau fiscal qui pèse sur les familles doit être réduit indépendamment de la manière dont sont gardés les enfants. Cette initiative sera lancée cette année encore.

L’UDC s’oppose avec détermination à la tendance qui consiste à couvrir la crise financière du manteau de l’oubli. Il y a quelques mois les grandes banques étaient au bord de l’abîme et risquaient d’entraîner toute l’économie suisse dans leur chute. Les risques financiers, que représentent les grandes banques en temps de crise, doivent absolument être réduits. L’UDC ne relâchera pas ses efforts jusqu’à ce que la politique prenne les précautions qui s’imposent. Faute de quoi notre pays courra un risque encore plus grave à la prochaine crise.

La nervosité dans le camp adverse
Il semble que la nervosité augmente dans le camp favorable à une augmentation des impôts au fur et à mesure qu’approche la votation sur la TVA. La politique de ces milieux consiste à dissimuler à coups d’injections d’argent le malaise qui règne dans l’AI. On a aussi appris la semaine dernière que les associations économiques consacreront une part supplémentaire des cotisations de leurs membres à alimenter la campagne favorable à ce projet. Si bien qu’un nombre croissant de chefs d’entreprise, d’artisans et d’indépendants s’étonnent du zèle que manifestent leurs associations faîtières à soutenir un projet nuisible à l’économie.

Et l’élection complémentaire au Conseil fédéral? L’UDC ne s’est pas écartée d’un pouce de sa ligne: la concordance doit être respectée et l’avènement d’un gouvernement de centre-gauche doit être empêché pour le bien du pays. Pour atteindre cet objectif, l’UDC a veillé à conserver une marge de manœuvre suffisante. Le moment venu, le groupe parlementaire UDC décidera de lancer une propre candidature ou de soutenir un candidat PLR. On peut disqualifier ce comportement en le jugeant trop défensif, mais il n’existe pas d’alternative valable du point de vue de la droite politique.

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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