Exposé

L’indépendance, la neutralité sont nos valeurs fondamentales et justifient engagement politique.

La Suisse s’est construite au cours du temps, sur la base d’un pacte d’alliance et de solidarité qui reste un modèle de sagesse et d’équité, de résistance nationale, libérale et identitaire. Et aussi

Dominique Baettig
Delsberg (JU)

La Suisse s’est construite au cours du temps, sur la base d’un pacte d’alliance et de solidarité qui reste un modèle de sagesse et d’équité, de résistance nationale, libérale et identitaire. Et aussi d’équilibre linguistique, politique, entre ville et campagne, confessionnel et social. De respect mutuel, de valeurs enracinées et identitaires que bien des citoyens européens nous envient. Mais eux n’ont plus de possibilité de se prononcer, de choisir, de se faire entendre, ou de sortir de l’UE.

La gouvernance d’experts, d’économistes, de bureaucrates ou de juristes internationaux cherche à imposer sa vision globale, mondialiste et considère la démocratie directe, l’exercice du politique (qui distingue ami et ennemi, bon ou mauvais pour la communauté…) comme un obstacle à la libre circulation des marchandises, des hommes. La nomadisation des forces de travail ou l’immigration à la recherche de bonnes prestations d’assistance, la disparition des cultures, la destruction du lien social, identitaire et enraciné, la perte de la conscience du lien direct à l’environnement en sont les risques majeurs. Un îlot de souveraineté comme notre pays, ou le peuple peut se prononcer sur le modèle de société qu’il préfère, décider souverainement qui il veut accueillir, naturaliser et à quelles conditions, décider du cadre de vie collectif, défendre ses intérêts directs subit donc une pression permanente.

Nous voulons rester maîtres chez nous, indépendants, autonomes, sauvegarder nos institutions politiques qui ont fait leur preuve, avoir un moyen de contrôle direct sur notre destin et notre environnement. La nouvelle religion du réchauffement climatique, ses croyances scientifiquement non fondées et les propositions masochiques et culpabilisantes pour les habitants de ce pays, représente une tentative d’imposer des solutions globales coûteuses à fort potentiel de déconstruction de l’humus économique suisse.

Il est donc évident que l’UDC, renforcée dans sa conviction et son expérience que la non adhésion à l’UE n’a, de toute évidence, pas amené la catastrophe prophétisée par ses adversaires, demande le retrait pur et simple de la demande d’adhésion qui n’impliquerait que perte de démocratie directe, menaces sur la neutralité, affaiblissement de l’économie, augmentation d’impôts, déficit en souveraineté.

Une des conséquences immédiates de la «bonne gouvernance» est qu’elle cherche à contourner les décisions populaires, parce qu’elles pourraient ne pas aller dans le sens de la mondialisation ou qu’elles seraient «discriminatoires». Avoir le droit de se tromper et d’en prendre le risque, ou défendre ses intérêts locaux reste une dimension humaine et fondamentale du politique de démocratie directe. Il est vital pour nous de protéger et de garder intactes des communautés enracinées, légitimes, à dimension humaine,de même que des entreprises responsables et promouvant la qualité suisse, où l’on puisse s’identifier à la communauté et se sentir chez soi. Contre le global, pensons local, authentique, osons êtres nous-mêmes.

La libre circulation des personnes avec l’UE suscite des espoirs, dans certains domaines précis, mais aussi des inquiétudes dans le monde du travail qui craint pertes d’emploi, délocalisations, substitution de population dans les régions périphériques. Nous demandons, à une instance neutre et objective (car il risque de n’être pas politiquement correct d’oser relever des inconvénients ou des nuances) d’en analyser avec sérieux, objectivité et liberté, les conséquences sur les salaires, la qualité de la formation, la sécurité, les œuvres sociales, l’AI, la CNA, à court et à long terme. Le peuple suisse doit connaître exactement et sans fard les avantages, les inconvénients, les conséquences, les risques et les coûts d’une telle expérience, en toute objectivité.

La souveraineté alimentaire, l’entretien du paysage, en plus du rôle d’entrepreneur qui offre des produits du terroir de qualité aux consommateurs, telles sont les tâches de la paysannerie suisse. L’UDC, qui souhaite poursuivre la voie bilatérale, rejette un accord de libre échange dans le domaine agricole qui conduirait à une perte de revenu massive (1,5 milliards) et conduirait à l’abandon de la souveraineté alimentaire.

La concurrence fiscale internationale et intercantonale est positive parce qu’elle garantit une imposition modérée. Pas d’harmonisation imposée par l’UE et maintien du secret bancaire.

La neutralité permanente, armée et intégrale garantit notre identité, notre souveraineté et notre sécurité. Il n’est pas question de s’engager dans des opérations de sécurité à l’étranger, armées ou non, au service exclusif des intérêts mondialistes des Etats-Unis ou de leurs alliés (en Afghanistan, au Kosovo ou ailleurs). Notre neutralité doit rester intégrale et non pas partiale ou activement mobilisée par des puissances ou des intérêts étrangers. Pas de rapprochement avec l’OTAN et à la PESD. Nous ne voulons pas de siège au Conseil de sécurité de l’ONU dont la crédibilité et l’efficience est douteuse.

L’UDC s’engage prioritairement, pour la législature 2007-2011 à promouvoir une Suisse indépendante, neutre et souveraine, dans laquelle les droits populaires ne seront pas minés, neutralisés ou détournés par le droit international public

Dominique Baettig
Delsberg (JU)
 
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