Exposé

Notre pain quotidien à 2,4%: non au renchérissement des produits alimentaires de base!

Il est totalement incompréhensible pour nous que l’on puisse proposer une aug-mentation de la charge fiscale dans la situation économique actuelle. La crise éco-nomique nous touche tous, si bien…

Il est totalement incompréhensible pour nous que l’on puisse proposer une aug-mentation de la charge fiscale dans la situation économique actuelle. La crise éco-nomique nous touche tous, si bien que le moment est au contraire venu de déchar-ger fiscalement les consommateurs et les PME. Les primes d’assurance-maladie augmentent, l’électricité sera plus chère et des hausses des prélèvements sur les salaires sont envisagées. La politique court consciemment le risque que l’argent commence à manquer pour la consommation quotidienne et que les produits ali-mentaires de base renchérissent. Par ailleurs, la Confédération lance des program-mes conjoncturels qui n’apportent pas grand-chose à une économie axée sur les exportations comme celle de la Suisse.

Un changement de cap s’impose en politique sociale
L’Association suisse des artisans boulangers-pâtissiers (ASBP) réclame avec insis-tance une remise en question de la politique sociale actuelle. Toutes les assurances sociales sans exception évoluent vers un endettement dramatique – certains sont déjà profondément enlisés dans le marasme financier. Durant les dix ans à venir, nous risquons une augmentation de la TVA d’au-moins 6 points-% pour alimenter des financements additionnels des institutions sociales. Il ne faut pas que nous en arrivions là! L’ASBP demande depuis quelque temps déjà un changement de cap. Il faut qu’à l’avenir les prestations des œuvres sociales soient calculées en fonction de l’argent disponible et non pas l’inverse. Faute de quoi les classes moyennes et les PME ainsi que, d’une manière générale, les consommateurs risquent de faire les frais d’une politique irresponsable.

2,4% sur le pain quotidien – non au taux de TVA unique
L’introduction d’un taux de TVA unique – même s’il est plus bas que le taux actuel – accélérerait le renchérissement des denrées alimentaires dû à la raréfaction des matières premières au niveau mondial. Il est évident que cette évolution frappe avant tout les familles et les revenus bas à moyen. Le pain quotidien deviendrait presque un article de luxe et l’ensemble du commerce de détail devrait supporter des charges supplémentaires. L’ASBP refuse avec détermination ce développement dont les premières victimes sont une fois de plus les familles avec enfants et les couches sociales les moins aisées. Nous refusons également le taux de TVA unique parce que celui-ci renchérit les biens de première nécessité alors que le prix des produits de luxe comme par exemple les voitures de sport baisserait. Rappelons également à ce propos que l’UE connaît aussi des taux de TVA spéciaux à côté de son taux normal. En raison du taux spécial relativement bas imposé dans notre pays, les producteurs suisses de denrées alimentaires ont un net avantage par rap-port à leurs concurrents de l’UE.

La hausse des impôts menace les boulangeries
L’augmentation du taux de TVA réduit sur les denrées alimentaires aurait des conséquences graves pour notre branche. L’existence de nombreuses boulangeries serait menacée. Le bénéfice moyen de la branche est tombé durant ces cinq derniè-res années de 11,4 à 9,1% du chiffre d’affaires alors que le cash-flow consolidé (y compris le salaire du chef d’entreprise) a baissé de 7,4 à 5,8%. Compte tenu du mauvais climat de consommation qui règne actuellement, la hausse de la TVA ne pourrait pas être reportée intégralement sur les consommateurs. Conséquence: les entreprises auraient encore moins de moyens pour financer leurs indispensables investissements et les chefs d’entreprise gagneraient mois. En moyenne, un couple gérant une boulangerie-pâtisserie gagne aujourd’hui 95 000 francs par an. 70% de ces entreprises étant petites, voire très petites, cette augmentation de la charge fiscale met en péril de nombreux commerces, car la hausse des coûts de production réduit le bénéfice et les possibilités d’investissement.

Un changement de cap s’impose dans les assurances sociales
Il est évident pour l’ASBP que les problèmes financiers des assurances sociales ne peuvent plus être résolus selon le schéma traditionnel, donc par l’exploitation de nouvelles ressources fiscales. Les conséquences négatives de cette politique pour l’économie sont beaucoup trop graves. Il est à craindre aussi que la génération ac-tive ne soit plus prête à faire des sacrifices de plus en plus lourds. Si, dans le pas-sé, on a systématiquement adapté le financement des assurances sociales au déve-loppement de leurs prestations, il faudra désormais inverser cette démarche et adapter au contraire les prestations aux ressources financières disponibles. Les principes qui s’appliquent à la gestion d’une entreprise doivent aussi être respectés dans les assurances sociales. On n’assainit pas une entreprise en difficulté en lui donnant sans cesse des moyens supplémentaires; un assainissement digne de ce nom passe par la correction de structures inefficaces avant toute injection de fonds supplémentaires – pour autant que cela soit encore nécessaire après la réforme des structures. Voilà pourquoi l’ASBP rejette avec détermination le financement addi-tionnel de l’AI qui sera soumis au peuple le 27 septembre 2009.

Association suisse des artisans boulangers-pâtissiers, Beat Kläy, directeur, ou
Urs Wellauer, Direction Politique et Economie, Seilerstrasse 9, case postale, 3001 Berne, téléphone 031 388 14 14, fax 031 388 14 24, www.swissbaker.ch

 
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