Session

Session d’été 2018

Bilan de la dernière session de la part du président du groupe parlementaire UDC Thomas Aeschi (ZG) et de la Vice-présidente Céline Amaudruz (GE).

Positiv:

Halte à la légalisation du cannabis
Contrairement au Conseil des Etats, le Conseil national ne veut pas autoriser des expériences avec une distribution contrôlée de cannabis. Le Conseil national a ainsi suivi la minorité composée de l’UDC qui s’était opposée à cette motion d’un conseiller aux Etats socialiste. Cet article d’expérimentation eût été un pas de plus vers la légalisation du cannabis. Toutes les propositions de réaliser la libéralisation de cette drogue par la voie de la démocratie directe ont échoué. Heureusement que cette tentative d’atteindre cet objectif par des voies détournées a pu être empêchée.

Vision d’ensemble de la politique agricole – retour à l’expéditeur, donc au conseiller fédéral PLR Schneider-Ammann
C’est un grand succès de l’UDC: la vue d’ensemble de la politique agricole a été renvoyée au Conseil fédéral au grand soulagement des agriculteurs. Ce projet extrêmement dangereux pour la paysannerie suisse ne pouvait évidemment pas servir de base au développement de la politique agricole future. Son principal effet eût été d’accélérer la disparition des exploitations agricoles. Grâce à l’UDC, le gouvernement devra remettre l’ouvrage sur le métier en séparant politique agricole et politique commerciale afin que l’agriculture suisse puisse disposer à l’avenir également d’une base existentielle.

La Suisse n’est par un Musée de Ballenberg
L’initiative des Verts contre le mitage, qui aurait gelé la surface totale à construire de la Suisse pour une durée indéterminée, a échoué. Le Parlement s’est heureusement opposé à ce projet irréaliste. Compte tenu des mesures efficaces que contient l’actuelle loi sur l’aménagement du territoire contre la dispersion de l’habitat (densification, nette séparation entre les zones à bâtir et les zones où la construction est interdite, interdiction de créer des zones à bâtir si cela entraîne le morcellement de terrains cultivables, etc.), les deux chambres étaient clairement d’avis que cette initiative par sa formulation excessivement rigide dépassait largement l’objectif visé. Au lieu de s’attaquer au prétendu mitage, les Verts feraient mieux de soutenir l’initiative UDC sur la limitation, car l’immigration massive en provenance de l’UE est la principale cause de la perte de terrains cultivables.

Négatif:

Oui à l’autodétermination!
La question de l’autodétermination et, partant, de la liberté des Etats nationaux est très ancienne. Ce principe devrait aller de soi, mais il doit être constamment défendu contre de nouvelles attaques. L’UDC propose donc que l’autodétermination de la Suisse soit ancrée dans la Constitution fédérale afin de stopper le minage sournois du droit de décision politique donné aux Suissesses et aux Suisses. Les citoyennes et citoyens suisses ont confirmé à plusieurs reprises cette autodétermination. Mais il faudra que l’initiative pour l’autodétermination soit acceptée pour que les violeurs, assassins et casseurs étrangers – notamment en provenance de l’UE! – soient effectivement expulsés. Si l’initiative pour l’autodétermination entre en vigueur, la Suisse gérera à nouveau de manière autonome l’immigration sur son territoire afin que les jeunes et les plus de 50 ans trouvent un emploi. En cas d’acceptation de l’initiative pour l’autodétermination, des individus comme le quadruple assassin, violeur et extorqueur de Rupperswil seront effectivement internés à vie et il sera définitivement interdit aux pédophiles de travailler avec des enfants. Les Suissesses et les Suisses ont accepté avec conviction les droits humanitaires, mais aussi les droits des victimes; ils ont dit oui à l’autodétermination et ils ont approuvé la pratique juridique et la sécurité du droit qui font la force de la Suisse. Cela n’a pas empêché le Parlement de refuser l’initiative pour l’autodétermination. Corrigez cette décision et dîtes oui à l’autodétermination de la Suisse!

Reprise obligatoire de la directive UE sur les armes
La nouvelle directive UE sur les armes est censée empêcher des attentats terroristes. Or, elle n’atteint pas cet objectif, pas plus que le projet d’application de la directive UE dans la loi suisse sur les armes que la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga a présenté au Parlement. Les armes à feux utilisés lors d’attentats terroristes sont le plus souvent illégales. La loi révisée sur les armes ne prévoit aucune mesure contre le trafic illicite d’armes, mais jette une suspicion générale sur les collectionneurs d’armes, les tireurs sportifs et les membres de l’armée qui acquèrent leur arme après leur service obligatoire. Il est notamment prévu d’exiger des enregistrements ultérieurs et des attestations de tir. Les centaines de policiers qu’il faudra occuper à contrôler le respect des nouvelles règlementations manqueront évidemment dans la rue. C’est dire que cette nouvelle loi n’augmente pas la sécurité, mais au contraire la diminue. L’UDC a certes obtenu quelques corrections utiles au Conseil national et elle a empêché les restrictions excessives revendiquées par la gauche, mais ce projet illustre parfaitement le problème posé par la reprise obligatoire de droit UE par la Suisse.

Non à une police des salaires
Bien que les femmes et les hommes touchent par principe un salaire égal pour un travail égal, le Conseil des Etats dominé par le centre gauche oblige les entreprises employant plus de 100 collaborateurs de faire tous les quatre ans une analyse de l’égalité des salaires. Cela va trop loin aux yeux de l’UDC. Les différences de salaires ne sont pas forcément des discriminations salariales. Il existe en effet de nombreuses raisons objectives de différencier les salaires: l’âge, la formation, les années de service, l’expérience, le domaine de compétence, l’engagement personnel, les performances, etc. Cette loi impose de lourdes charges aux entreprises. On les comprendrait si, pour échapper à cette bureaucratie, elles n’engageaient plus que des hommes ou des femmes… Ainsi, il n’aurait plus de discrimination. Avons-nous réellement besoin d’une loi aussi stupide? Certainement non!

Combat contre les quotas féminins et d’autres restrictions imposées aux entreprises
Le Conseil national s’est prononcé contre la volonté de l’UDC pour des quotas féminins. Il s’agit là, ni plus, ni moins, d’une nouvelle mise sous tutelle des entreprises par l’Etat. Le PDC et certaines parties du PLR ont comme de coutume en pareil cas voté avec la gauche. L’UDC continue en revanche de se battre contre une politique qui consiste à réduire la marge de manœuvre des entreprises sous le prétexte de la « transparence ». A l’avenir certaines entreprises suisses devront même publier et offrir au regard de la concurrence étrangère leurs secrets d’affaires concernant les rapports avec des autorités publiques

 
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