Journal du parti Franc-parler mai 2016

Eugénisme préimplantatoire

Le peuple décidera le 5 juin prochain du diagnostic préimplantatoire. Ce thème met en jeu, ni plus, ni moins, l’esprit et l’âme de notre civilisation. Lors du débat sur l’article constitutionnel relatif à cette matière le gouvernement et le parlement avaient promis que la loi d’application serait extrêmement restrictive. Une fois de plus on a recouru à la fameuse tactique du salami: d’abord on fait passer le principe en multipliant les promesses, puis on passe aux actes sans regarder en arrière.

 

Si cette loi est acceptée, des milliers d’embryons sélectionnés hanteront des armoires frigorifiques dans l’attente de conquérir un marché très lucratif, car marqué par une forte demande de bébés „sans défaut“. Il sera permis d’“élever“ douze embryons pour finalement permettre à l’un d’entre eux de „vivre une vie digne d’être vécue“.

La distinction entre une vie digne d’être vécue et une vie indigne d’être vécue est indigne d’un Etat de droit civilisé. Demain on se posera la même question pour des personnes âgées et malades et après-demain on n’élèvera plus que des surhommes qui n’ont aucun défaut génétique. Au risque d’éliminer d’emblée un futur Mozart, Einstein ou Gandhi.

Tactique du salami
Plutôt restrictif au début, le catalogue des défauts génétiques sera inévitablement allongé par la suite sous la pression de la demande. Cela se passe toujours ainsi lorsqu’on a ouvert la boîte de Pandore.

Combien d’entre nous seraient en vie aujourd’hui si avant notre naissance on avait éliminé des vies sous le prétexte qu’elles ne sont pas dignes d’être vécues? Mes problèmes circulatoires et cardiaques d’origine génétique m’auraient fait exclure d’entrée de jeu, si bien que le Valais n’aurait probablement toujours pas de conseiller d’Etat UDC!

Stigmatisation des handicapés
Enfin, demandons-nous comment seront observés les enfants handicapés et leurs parents qui auraient refusé un diagnostic préimplantatoire. On reprochera toujours, fût-ce tacitement, à ces parents d’avoir manqué de sens de la responsabilité, de l’avoir voulu et on dira qu’il est scandaleux que l’Etat doive assumer les coûts des enfants handicapés.

Pour toutes ces raisons et aussi pour compenser la décision scandaleuse du si chrétien PDC qui recommande l’acceptation de ce projet, l’UDC doit massivement rejeter le 5 juin prochain la loi sur le diagnostic préimplantatoire.

 

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par l’auteur
Oskar Freysinger
UDC La direction du parti (VS)
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