Communiqué de presse

Schengen: adhésion à l’UE par la petite porte

En plus d’un affaiblissement massif du secret protégeant les clients des banques, l’accord de Schengen a encore bien d’autres inconvénients graves pour la Suisse, soit en particulier des frontières…

(UDC) En plus d’un affaiblissement massif du secret protégeant les clients des banques, l’accord de Schengen a encore bien d’autres inconvénients graves pour la Suisse, soit en particulier des frontières ouvertes et la suppression des contrôles frontaliers usuels. En d’autres termes, davantage de clandestins, davantage de criminalité et moins de sécurité.

Lorsqu’un Etat envisage d’organiser une grande manifestation ou un autre évènement de dimension internationale, les Etats adhérant à l’accord de Schengen demandent fréquemment une autorisation exceptionnelle de déroger aux dispositions de l’accord. D’où cette question: pourquoi le Portugal doit-il renforcer (ou, plutôt, réintroduire) ses contrôles frontaliers durant les championnats européens de football alors que l’espace de Schengen est tellement sûr à en croire ses partisans? Pourquoi l’Etat espagnol a-t-il demandé une réglementation spéciale pour le jour du mariage de son prince héritier? La réponse est très simple: parce que l’accord de Schengen ne permet en aucun cas d’assurer une sécurité publique suffisante. Ce traité donne certes accès à une banque de données, mais, primo, l’utilité de cette banque de données est contestée et, secundo, l’ouverture des frontières est une invitation aux criminels, passeurs et autres immigrants clandestins à venir en masse.

Le fait est désormais certain: l’accord de Schengen affaiblit par ailleurs le secret protégeant les clients des banques. A en croire certaines rumeurs, le professeur genevois Xavier Oberson a fait une expertise détaillée qui met en évidence plusieurs points critiques des documents signés par le Conseil fédéral. L’UDC part du principe qu’il s’agit là sans doute de la première et de la seule expertise qui éclaire les conséquences de l’accord de Schengen et de l’accord sur la lutte contre la fraude sur le secret bancaire suisse. Elle invite donc le Conseil fédéral à publier cette expertise et à expliquer clairement au peuple suisse les effets de cette expertise sur la décision du Conseil fédéral.

Il suffit de comparer les appréciations des résultats de ces négociations pour se rendre compte que les deux camps en place jugent de manière diamétralement opposée les effets des accords bilatéraux II. Les explications données aujourd’hui par l’ambassadeur Michael Ambühl au groupe parlementaire UDC n’ont pas réussi, beaucoup s’en faut, à éliminer les réserves. L’UDC est en tout cas déçue de la politique d’information du Conseil fédéral. De toute évidence, la majorité du Conseil fédéral continue de mener un double jeu afin de supprimer les obstacles qui s’opposent à l’adhésion de la Suisse à l’UE.

Berne, 2 juin 2004

 
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