éditorial

Tous les moyens sont bons pour nuire à l’UDC

Les honoraires versés aux conseillers externes du DDPS continuent de faire des gros titres dans les médias. La présidente de la commission de gestion du Conseil national, la conseillère nationale…

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)

Les honoraires versés aux conseillers externes du DDPS continuent de faire des gros titres dans les médias. La présidente de la commission de gestion du Conseil national, la conseillère nationale socialiste Roth-Bernasconi, envisage même l’ouverture d’une enquête. En y regardant de plus près, on voit très vite qu’il ne s’agit que d’un mesquin règlement de compte politique. Le but est de faire un mauvais procès à Ueli Maurer et de causer ainsi du tort à l’UDC. Personne ou presque ne souffle mot des 105 millions de francs que le DETEC dirigé par un conseiller fédéral socialiste a versés l’an passé à des conseillers externes, soit le double de la somme reproché au DDPS. Ou encore que les dépenses de ce genre ont sextuplé au DFI depuis 2004. Personne ne s’intéresse non plus de savoir que le conseiller fédéral Moritz Leuenberger entretient des commissions par le biais des desquels il fait parvenir plus de 66 000 francs pour une séance par an à ses amis socialistes.

Depuis la publication du rapport du contrôle parlementaire de l’administration, rapport qui en 2004 avait pour la première fois détaillé les dépenses de la Confédération pour ses conseillers externes, les dépenses du DDPS à ce titre ont reculé de 66 à 42 millions de francs. Il va de soi que ces charges aussi doivent être continuellement remises en question et analysées. Pour cette raison, l’UDC a déposé en 2005 déjà un postulat exigeant plus de transparence dans les dépenses fédérales pour les conseillers et experts. Ce postulat a été tout simplement classé en 2008. On comprendra dans ces conditions que l’agitation orchestrée autour des honoraires de conseillers versés par le DDPS relève avant tout de bas calculs partisans. On veut nuire à Ueli Maurer et à l’UDC, mais on est loin d’une évaluation objective de la situation qui devrait inclure tous les départements fédéraux.

300 000 francs pour une séance
Pendant que l’on s’efforce de chercher la petite bête au DDPS, on préfère fermer les yeux sur les autres départements fédéraux. Il y aurait pourtant quelques faits intéressants à relever. Le conseiller fédéral Moritz Leuenberger, par exemple, offre à son ex-collègue parlementaire et camarade de parti, l’ancien conseiller national Andreas Herzcog, un honoraire annuel de 66 000 francs pour ses services comme président de la commission arbitrale du trafic ferroviaire. Vous n’avez encore jamais entendu parler de cette commission? Normal, car celle-ci a eu la dernière fois à traiter un litige en 2006. L’an passé elle a siégé juste une fois, ce qui a coûté 307 000 francs à la caisse fédérale. Cette commission et ses membres vivent à charge de la Confédération depuis l’an 2000. Si on considère les dépenses pour les commissions extraparlementaires, on constate que le DDPS se place en 5e position des départements fédéraux alors que le DFI et le DETEC emmènent ce classement. Le DETEC dépense deux fois plus par commission que le DDPS. Voilà quelques considérations sur le thème de « l’utilisation économe des deniers publics ».

Martin Baltisser
Martin Baltisser
(AG)
 
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