Exposé

Non à l’étatisation des familles et des enfants

"C’est à la maison que doit commencer ce qui va être utile à la patrie" – qui ne connaît pas ce sage principe énoncé par Jeremias Gotthelf? Le célèbre pasteur et poète de l’Emmental entendait ainsi…

Bruno Zuppiger
Bruno Zuppiger
Hinwil (ZH)

« C’est à la maison que doit commencer ce qui va être utile à la patrie » – qui ne connaît pas ce sage principe énoncé par Jeremias Gotthelf? Le célèbre pasteur et poète de l’Emmental entendait ainsi que la collectivité, donc l’Etat, ne peut fonctionner que si elle se base sur des familles saines et fortes. Sur des familles qui élèvent et éduquent les enfants et les adolescents, qui leur donnent les valeurs de référence dont ils ont besoin pour maîtriser leur vie, pour surmonter des conflits et participer positivement à la vie collective.

Revaloriser la famille traditionnelle
Le sens du mariage et de la famille ainsi que le droit qui les régissent sont également ancrés dans la Constitution fédérale. Or, que se passe-t-il dans la réalité? La famille traditionnelle est de plus en plus dévalorisée. La reconnaissance du rôle de la mère de famille – ou du père de famille – qui se consacre au bien-être et à l’éducation des enfants s’est largement perdue dans le courant des années passées. On ne s’intéresse plus qu’à celles et à ceux qui, moyennant une bonne formation professionnelle, participent au développement de l’économie et aussi à celle de l’Etat. Les organisations patronales demandent publiquement que les enfants soient confiés dès le plus jeune âge à des crèches organisées par l’Etat afin que les mères et les pères puissent retourner le plus vite possible à leur place de travail.

Et qui donc, Mesdames et Messieurs les Délégués, offre aux enfants la chaleur d’un foyer dont ils ont tellement besoin pour leur développement? Qui leur communique les valeurs de notre culture occidentale et leur offre amour et protection? Qui prend les jeunes par la main pour en faire des citoyennes et des citoyens adultes, sûrs d’eux, responsables et performants? L’Etat, bien sûr, et cela si possible du berceau jusqu’au cercueil! Et que ferons-nous si le taux de naissance de notre société soucieuse avant tout de bien-être et de confort baisse encore? Nous recourrons sans doute aux machines à faire des enfants que l’Etat mettra à disposition pour assurer la relève.

L’UDC a choisi une autre voie pour sa politique familiale. Pour elle, le mariage et la famille forment la base et le noyau de la société. C’est pourquoi elle se bat pour la sauvegarde et la reconnaissance de la famille traditionnelle. Les familles et leurs enfants méritent en effet une protection particulière et le respect de la société et de l’Etat. Il est évident aux yeux de l’UDC que les petits enfants ont besoin, pour leur stabilité et leur vitalité futures, de personnes de référence qui leur ont offert chaleur et protection. Voilà pourquoi l’éducation des enfants doit par principe demeurer dans la responsabilité des parents. L’UDC s’oppose catégoriquement à une industrie de l’éducation financée par l’Etat.

Ne pas mettre les parents et les familles sous tutelle
L’ordonnance sur la garde des enfants telle qu’elle est proposée par le Conseil fédéral est diamétralement opposée aux principes de politique familiale adoptés par notre parti. Elle restreint les droits et les devoirs des parents et intervient excessivement dans la responsabilité parentale. D’une manière générale, les auteurs de cette ordonnance nient aux parents et voisins la compétence de garder des enfants. Pour pouvoir garder des enfants, ces personnes doivent suivre une formation obligatoire et obtenir une autorisation. L’autorité décide donc qui est assez compétent pour assumer cette tâche et qui ne l’est pas. Cette intervention dans le domaine de responsabilité le plus élémentaire des parents et cette déclaration d’incompétence générale des parents est avant tout la preuve d’un manque total de respect pour la famille. Les personnes qui défendent cette politique cherchent sciemment à se servir des enfants pour offrir un terrain d’exercice à des fonctionnaires de l’éducation hostiles à la famille. L’UDC s’oppose donc catégoriquement à cette ordonnance sur la garde des enfants, mais aussi à d’autres mesures contraignantes de l’Etat comme les crèches subventionnées par la Confédération ou encore la scolarisation précoce des enfants.

Allègements fiscaux oui – mais pour toutes les familles
L’UDC s’engage pour la famille. Elle entend soutenir les familles qui prennent au sérieux l’éducation des enfants et qui veulent en assumer elles-mêmes la responsabilité. Nous demandons donc aussi des allègements fiscaux pour les familles avec enfants. Il est cependant inacceptable de n’offrir des privilèges fiscaux qu’aux familles qui font garder leurs enfants par des tiers. Cette politique défavorise les familles qui s’occupent elles-mêmes de leurs enfants. L’UDC n’approuvera jamais cette politique. Si le projet d’allègement fiscal pour les familles proposé par le Conseil fédéral et approuvé à une large majorité par le Conseil des Etats la semaine dernière franchit la votation finale au Parlement, nous devrons le combattre, et cela par le biais d’une initiative populaire qui demande un allègement fiscal pour toutes les familles.

L’UDC est le vrai parti de la famille – et en aucun le PDC ou le PLR. Nous voulons soutenir la famille traditionnelle et nous voulons que toutes les familles avec enfants bénéficient d’allègements fiscaux. L’UDC s’oppose à l’immixtion constante de l’Etat dans l’éducation des enfants et des adolescents et elle soutient les modèles familiaux dans lesquels les parents assument leurs responsabilités et leurs devoirs à l’égard des enfants, sans contrainte et sans contrôle de l’Etat.

Bruno Zuppiger
Bruno Zuppiger
Hinwil (ZH)
 
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