Une bataille pour le futur de mes enfants

L’immigration de masse, conséquence directe de la libre circulation des personnes, pèse lourdement sur le système social suisse. Sans règles et sans limites, de plus en plus de personnes, Suisses mais aussi étrangers vivant dans notre pays, sont obligées de recourir aux prestations sociales, car ils sont mis en marge du marché du travail.

Marco Chiesa
Marco Chiesa
conseiller national Ruvigliana (TI)

Depuis 2004, date à laquelle la préférence indigène à l’embauche est tombée, l’assistanat social dans mon canton a littéralement explosé. Au Tessin, en octobre 2017, ce sont plus de 8’200 personnes qui étaient à la charge de l’assistance sociale (+ 4,4% par rapport à l’année dernière).[1] Le nombre d’étrangers bénéficiant d’une aide a pratiquement triplé et la tendance n’a jamais cessé.[2] Ces chiffres alarmants sont le reflet fidèle d’un marché du travail devenu rapidement et malheureusement précaire, entraînant avec lui des incertitudes et des ressentiments chez les citoyens résidents.

En raison de la libre circulation des personnes, le canton plus méridional de la Suisse est devenu une terre de conquête pour des entrepreneurs – très souvent importés de l’Italie voisine – sans scrupules, sans aucun attachement au territoire et sans aucune responsabilité sociale. Notre population indignée s’est petit à petit habituée à cette lente dégradation de notre quotidien en lisant les nouvelles.[3] Le dumping salarial est maintenant un fléau économique et social généralisé que même 17 contrats-types de travail (CTT), je répète : 17 CTT, ne sont pas en mesure de stopper.[4] Les personnes « sous-occupées », c’est-à-dire, les personnes disponibles et désireuses d’augmenter leur taux d’occupation dès que possible mais qui ne trouvent pas d’opportunités, ont largement dépassé les 20 000 cas. A titre de comparaison, en 2004, les « sous-occupées » n’étaient « que » 8 400. Une augmentation impressionnante de 150%.[5] Tout cela alors que les navettes transfrontalières, notamment dans le secteur tertiaire, et les détenteurs de permis de séjour, ne cessent de croître en nombre, mois après mois.[6] Et juste devant notre porte, rien qu’en Lombardie par exemple, il y a encore 300 000 chômeurs qui, à cause de la libre circulation des personnes, regardent avec intérêt notre marché du travail et se tiennent prêts à travailler pour moins de 3 000 francs par mois.[7] Un salaire très attractif compte tenu de la différence de pouvoir d’achat entre la Suisse et l’Italie.

Le canton du Tessin compte désormais le même nombre de travailleurs suisses que de travailleurs étrangers. Il est hautement probable qu’à l’occasion de la prochaine étude, nous observions que, pour la première fois dans l’histoire, le nombre de travailleurs étrangers aura dépassé le nombre de travailleurs suisses[8]. Et, je vous en prie, cessons de raconter l’histoire des étrangers qui immigrent pour faire du travail que les Suisses ne veulent plus faire. Au Tessin, personne ne le croirait. Chaque jour, en tant que politicien actif, je reçois des demandes et des sollicitations de la part de pères de famille, pour eux-mêmes ou pour leurs enfants. Ce sont des gens désespérés et découragés par notre marché du travail, qui ressemble de plus en plus à une jungle et qui est de moins en moins a un marché prospère et moderne.

Il est temps de s’attaquer aux problèmes à la racine. La gauche et les syndicats continuent à exiger des correctifs inutiles et impossible à appliquer sur une hémorragie abondante. En réalité, ils n’ont aucun intérêt à favoriser les travailleurs résidents parce qu’ils sont à la solde, notamment, des travailleurs frontaliers qui paient leurs parts syndicales. Les syndicats sont les grands bénéficiaires de la libre circulation des personnes et leurs employeurs, au Tessin, sont des travailleurs étrangers. Ils continuent à proposer des mesures placebo, dont la seule utilité est d’élargir leur présence et leur influence, sans jamais prendre le parti des travailleurs résidents. Pour preuve, ils ne témoignent aucun intérêt pour s’attaquer à la vraie cause du problème le résoudre en résilisant l’accord sur la libre circulation des personnes, en rétablisant des quotas, des plafonds maximaux et la préférence indigène comme jusqu’en 2007.[9]

Vu du Tessin, je suis extrêmement satisfait que l’UDC et l’ASIN lancent ensemble aujourd’hui cette initiative fondamentale pour l’avenir de nos enfants. Je suis persuadé que dans mon canton nous parviendrons au moins à égaler les 68% des voix obtenues le 9 février 2014. J’espère que toute la Suisse comprendra que la gestion autonome de l’immigration est indispensable pour tous les pays et j’espère que tous mes compatriotes vont aussi jeter un oeil au sud des Alpes pour comprendre quelle évolution inquiétante nous vivons. Je voudrais juste souligner un point. Le Tessin est un observatoire privilégié pour toute la Suisse, qui agit finalement telle une alarme que nous serions sages de ne pas ignorer car elle indique ce qui va arriver dans un proche avenir au nord des Alpes.

Une immigration modérée, au service des intérêts de notre pays, qui garantit des opportunités professionnelles aux résidents par la préférence indigène et qui ne conduit pas aux énormes inconvénients que connaissent aujourd’hui les régions frontalières, est la solution pour laquelle je me bats. Et je le fais sans aucune soumission à Bruxelles.

 

 

[1] Sostegno sociale in Ticino, ottobre 2017, www4.ti.ch/dss/dasf/ussi/documentazione/statistica/

[2] Ufficio di statistica, www3.ti.ch/DFE/DR/USTAT/index.php?fuseaction=temi.dati&p1=53&p2=86&p3=95&proId=94

[3] www.ticinonews.ch/ticino/332394/bravofly-nessun-residente-e-stato-assunto

[4] www4.ti.ch/dfe/de/usml/sportello/contratti-di-lavoro/contratti-normali-di-lavoro/

[5] www3.ti.ch/DFE/DR/USTAT/index.php?fuseaction=temi.dati&p1=35&p2=166&p3=170&proId=169

[6] www3.ti.ch/DFE/DR/USTAT/index.php?fuseaction=temi.dati&p1=35&p2=151&p3=160&proId=159

[7] www3.ti.ch/DFE/DR/USTAT/index.php?fuseaction=ritratti.dettaglio&id=261

[8] www3.ti.ch/DFE/DR/USTAT/index.php?fuseaction=temi.dati&p1=35&p2=151&p3=160&proId=159

[9] https://www.admin.ch/opc/it/classified-compilation/19860278/index.html

Marco Chiesa
Marco Chiesa
conseiller national Ruvigliana (TI)
 
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