Journal du parti Franc-parler mai 2015

L’échec de Sommaruga

Les problèmes rencontrés dans le chaos de l’asile sont le fruit d’erreurs commises. La politique d’appel d’air menée par la conseillère fédérale PS a créé de nombreuses incitations négatives et produit de nouveaux dysfonctionnements, qui attirent chaque année en Suisse, aux côtés des vrais réfugiés, des dizaines de milliers de faux réfugiés.

Ce sont avant tout de jeunes hommes voyageant seuls en provenance d’États sûrs qui viennent à la recherche d’une vie meilleure. La reconnaissance rapide ou l’admission provisoire enjolivent les statistiques de traitement des cas et permettent de communiquer des succès de façade, que nos cantons et communes devront en fin de compte payer cher avec l’argent des contribuables. En effet, ces gens ont pour objectif clair de rester en Suisse et de peser sur nos institutions sociales. La conseillère fédérale Sommaruga a jusqu’à présent réussi à imposer cette politique socialiste. Les gagnants sont les requérants illégitimes. Les perdants sont la population suisse et les vrais réfugiés. La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a échoué. Après les élections d’octobre, un changement à la tête du DFAE est indispensable.

Le nombre de requérants d’asile a plus que doublé depuis la reprise du DFAE par Eveline Widmer-Schlumpf puis dernièrement Simonetta Sommaruga. Depuis que cette dernière est en fonction, le nombre de demandes déposées n’est plus jamais passé en-dessous des 20 000 par an. En 2015, le Secrétariat d’État aux migrations table sur 29 000 demandes. Ce serait la valeur la plus élevée depuis 15 ans. Les chiffres montrent que les bandes de passeurs réagissent vite aux signaux envoyés par les différents conseillers fédéraux. Malgré l’Accord de Schengen/Dublin, la Suisse accueille toujours bien plus de requérants que la plupart des États de l’UE. Les coûts y relatifs explosent et dépassent largement le milliard de francs par an, uniquement au niveau fédéral.

Erythrée et Sri Lanka

Contrairement à ce qu’on peut lire dans les médias, la plupart des demandeurs d’asile ne viennent pas de Syrie, mais d’Erythrée et du Sri Lanka. Comme chacun le sait, le problème érythréen a été déclenché par la funeste décision rendue par l’ancienne Commission de recours en matière d’asile en 2005, selon laquelle il fallait accorder l’asile à tous les déserteurs érythréens. Sur pression de l’UDC, une révision de la loi selon laquelle le refus de servir n’est plus un motif d’asile a ensuite été acceptée par le Parlement et par le peuple lors d’une votation sur référendum le 9 juin 2013. Pourtant, dès la campagne électorale, la conseillère fédérale Sommaruga a averti que la modification de loi resterait lettre morte. Puisque le refus d’accomplir le service militaire ne fonde plus la qualité de réfugié, les ressortissants érythréens sont désormais reconnus comme réfugiés sur la base de la simple sortie illégale de leur territoire national. Cela prouve que la direction et l’orientation politique du DFAE sont déterminantes, que ce soit en faveur ou en défaveur d’une solution au chaos de l’asile. C’est également ce que confirment les demandes en provenance du Sri Lanka.

Effet d’appel d’air

En été 2013, deux Tamouls renvoyés par la Suisse ont été arrêtés dans ce pays. Suite à cela, l’ancien Office fédéral des migrations a provisoirement suspendu les retours des Tamouls. Ce changement de pratique, combiné au taux élevé de reconnaissance, a eu un véritable effet d’appel d’air, suite à quoi 19% de toutes les demandes d’asile déposées par des personnes du Sri Lanka en 2014 ont été adressées à la Suisse. L’afflux de masse de personnes en provenance d’un pays dont la guerre civile a pris fin doit être jugulé politiquement.

Être actifs sur le plan international

Cependant, le Conseil fédéral doit aussi s’engager au plan international pour une politique d’asile crédible. La politique d’asile actuelle de l’Europe conduit à ce que les passeurs incitent de plus en plus de personnes à effectuer la dangereuse – et souvent mortelle – traversée et s’enrichissent de façon phénoménale à travers cette activité criminelle. C’est pourquoi la Suisse doit veiller, conjointement avec l’Europe et l’ONU, à ce que plus personne ne se lance dans cette traversée.

En Europe, le Conseil fédéral doit veiller à ce que l’Accord de Dublin soit enfin mis en œuvre. Si l’on s’en réfère à la pratique actuelle au détriment de la Suisse, celui-ci ne vaut pas même le papier sur lequel il est écrit. L’Italie et la Grèce violent l’accord quotidiennement, soit qu’elles n’enregistrent pas les migrants parvenus sur leur sol et ne les prennent pas en charge comme prévu dans l’accord, soit qu’elles s’en lavent les mains et les laissent poursuivre leur route vers le nord et vers l’est. Les renvois vers l’Italie et la Grèce sont délibérément sabotés par ces pays contractants et les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme rendent de tels raccompa-gnements plus difficiles, voire impossibles. Si l’Accord de Dublin devait à l’avenir continuer d’être vidé ainsi de sa substance au détriment de la Suisse, le Conseil fédéral devra résilier l’Accord d’association à Schengen et Dublin.

Aujourd’hui déjà, il faut réintroduire un contrôle systématique aux frontières, particulièrement celle avec l’Italie, afin de pouvoir empêcher l’immigration illégale des migrants économiques et des touristes criminels dès la frontière.

Ce que les cantons et la Confédération doivent mettre en œuvre, ce n’est pas une politique PS prônant l’accueil sans conditions et la promotion de l’intégration, mais une politique d’asile claire, digne de ce nom, comme l’exigent le Parlement et les cantons. En outre, il y a lieu d’utiliser les fonds d’aide au développement existants sur place, autour des zones de conflit. C’est cela qui aide les personnes véritablement indigentes et persécutées, c’est moitié moins cher et deux fois plus efficace.

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UDC conseiller national (BE)
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