Journal du parti Franc-parler mai 2015

Pas de médecine reproductive sans encadrement

Si le peuple et les cantons acceptent le 14 juin la modification de la Constitution concernant la procréation médicalement assistée et le génie génétique, on ouvrira une voie royale à la loi sur la procréation médicalement assistée, qui va très loin. La nouvelle loi permet le diagnostic préimplantatoire (DPI) et offre ainsi le pouvoir de juger quelle vie vaut ou non la peine d’être vécue.

Etant moi-même mère de trois enfants, j’ai beaucoup de com-préhension pour les couples sans enfants qui cherchent des moyens plus simples de réaliser leur désir intime d’enfant. Cependant, la modification de la Constitution autorisera non seulement les parents porteurs d’une déficience génétique (env. 100 par an), mais aussi tous les couples souhaitant concevoir un enfant à travers une fertilisation in vitro (env. 6000 par an) à demander un DPI. Cette méthode permet d’éliminer les embryons malades.

Et la dignité humaine ?

L’autorisation du DPI et de la « sélection d’êtres humains » qu’elle implique va à l’encontre de la dignité humaine. Or, le respect de la dignité humaine est le principe suprême d’un État de droit. Celle-ci doit garantir la protection absolue de chaque vie humaine. Le diagnostic préimplantatoire donne le signal dangereux que les personnes handicapées n’auraient pas une vie digne d’être vécue. Cela augmente la pression et le risque que la société ne soit plus disposée à assumer solidairement les frais de maladie. Les parents devront-ils bientôt s’excuser d’avoir un enfant handicapé ? Même une vie avec des restrictions apporte, outre certaines difficultés, des « rayons de soleil » et est précieuse pour la famille concernée et la société.

Exigences sans limites

Le pas vers une sélection « d’enfants sur mesure » présentant le sexe souhaité ou les caractéristiques préférées ne sera plus très difficile à faire en cas d’acceptation du DPI. Aujourd’hui déjà, la recherche est en mesure de modifier les gènes d’embryons.

L’absence de limites apparaît aussi dans la congélation des ovules non fécondés. Le DPI, actuellement encore limité à dix ans, permettra bientôt de contourner l’horloge biologique. Certains grands groupes ont déjà offert à leurs collaboratrices de prendre en charge le coût de la congélation de leurs ovules. On verra bientôt apparaître des contrats de travail imposant un délai d’attente avant de pouvoir tomber enceinte.

NON à une médecine reproductive et à un génie génétique sans limites

Verra-t-on bientôt grandir des enfants idéaux manipulés génétiquement, dont les mères auraient l’âge de la retraite ? Le corps humain est extrêmement complexe, il serait faux de vouloir ignorer ses lois et l’effet du temps qui passe. Avec ou sans recherche, chaque naissance est un miracle ! Ou ne le serait-elle plus ? La médecine reproductive et le génie génétique ne peuvent être la voie à suivre. Le respect de la vie, même avec un handicap, doit passer en premier.

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par l’auteur
UDC conseillère nationale (TG)
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