Communiqué de presse

Aider efficacement sur place au lieu de privilégier arbitrairement des personnes

Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui d’examiner de nouvelles mesures pour venir en aide aux réfugiés de Syrie.

Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui d’examiner de nouvelles mesures pour venir en aide aux réfugiés de Syrie. L’accueil de réfugiés supplémentaires en Suisse n’est certainement pas la bonne solution. Il serait plus utile d’apporter une aide ciblée sur place grâce aux crédits disponibles pour l’aide au développement. Les cantons et les communes souffrent aujourd’hui déjà d’un afflux croissant de requérants d’asile. Une transplantation de réfugiés choisis au hasard ou arbitrairement ne sert à personne.

Face au conflit syrien et des vagues de réfugiés qu’il déclenche, l’aide suisse doit se concentrer sur place. Depuis le début du conflit en 2011, la Suisse a engagé 128 millions de francs dans des interventions humanitaires en Syrie et dans les régions environnantes. Pour le secteur de l’asile en Suisse, la seule Confédération dépense plus d’un milliard de francs par an et le crédit annuel pour l’aide au développement est de plus de trois milliards de francs. Les fonds nécessaires pour aider sur place sont donc disponibles. Ils peuvent être engagés facilement et efficacement à charge du budget existant de l’aide au développement.

Compte tenu du chaos qui règne aujourd’hui déjà dans le secteur de l’asile en Suisse, il serait inacceptable d’accueillir encore plus de réfugiés de la guerre. Aujourd’hui déjà, plus de 48 000 personnes sont engagées dans le processus d’asile. Depuis le début du conflit, quelque 9000 personnes sont venues de Syrie en Suisse. Les réfugiés de la guerre syrienne qui, malgré l’aide sur place et l’application de l’accord de Dublin, parviennent en Suisse et déposent une demande d’asile ou se trouvant déjà dans le processus d’asile doivent recevoir le statut de personnes bénéficiant une "protection provisoire". Ce statut "S" a été précisément ancré à cet effet dans la loi sur l’asile (art. 4), mais il n’a jamais été appliqué. Durant la dernière session d’automne, l’UDC a déposé une intervention parlementaire pour attirer l’attention du Conseil fédéral sur ce statut qui décharge le secteur de l’asile grâce à des procédures plus rapides et qui a pour principal effet que ces personnes rentrent dans leur pays à la fin de la guerre. Tel n’est pas le cas avec le statut de réfugié ou de personne admise provisoirement que l’on attribue aujourd’hui. Les personnes bénéficiant de ce statut et les familles souvent nombreuses qu’elles font venir restent en règle générale définitivement en Suisse.

L’UDC invite une fois de plus le Conseil fédéral à prendre les mesures suivantes au lieu de provoquer des incitations contre-productives et d’aggraver encore le chaos de l’asile en Suisse:

  • une aide humanitaire efficace doit être assurée sur place à charge du budget de l’aide au développement.
  • la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga doit enfin faire son devoir et exiger de l’UE, outre le strict respect de l’accord de Dublin, une répartition plus équitable des requérants et une lutte plus sévère que les activités des bandes de passeurs.
  • le pouvoir d’attraction que la Suisse exerce sur les requérants d’asile doit être réduit et les requérants d’asile refusés doivent être renvoyés systématiquement dans leur pays. Les lois en vigueur doivent être appliquées à la lettre.
  • les réfugiés de la guerre syrienne qui séjournent déjà en Suisse ou qui sont accueillis dans le cadre du contingent de 500 réfugiés accepté en 2013 doivent recevoir le statut de personnes protégées provisoirement conformément à l’art. 4 de la loi sur l’asile. A la fin de la crise, ce statut leur sera retiré et ils devront rentrer dans leur pays qui aura d’ailleurs besoin d’eux pour sa reconstruction.
 
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