La destruction du modèle à succès suisse?

Edition spéciale Edition spéciale septembre 2019: Pour une Suisse libre et sûre

Durant les treize ans écoulés la population
de la Suisse a augmenté de plus d’un million d’habitants à cause de l’immigration. Hormis l’UDC, tous les partis politiques souhaitent prolonger cette immigration déterminée par l’UE et imaginent sans inquiétude une Suisse
à 10 millions d’habitants.

Christoffel Brändli commente l’immigration et la politique environnementale.

De toute évidence, les partisans de cette immigration se laissent guider par des intérêts commerciaux à court terme et ferment les yeux devant les conséquences de ce phénomène. Or, la Suisse risque d’y perdre durablement sa prospérité. Pourquoi?

La croissance démographique et les besoins supplémentaires qui en découlent exigent une augmentation de l’espace habitable de 20 à 30%. Cela signifie concrètement le bétonnage des paysages ou, en procédant à des constructions denses, l’émergence de bidonvilles dans nos agglomérations. Aujourd’hui déjà nous assistons à ce développement sans réagir. Vous êtes-vous demandé ce que cela signifie, par exemple, pour la ville de Coire que de devoir mettre à disposition 30% de plus d’espace de logement? Où sont donc les Verts-Libéraux qui récemment encore ont fait de grandes déclarations en faveur de la conservation des surfaces cultiva­bles?

Le besoin en espace habitable n’est pas le seul problème. Un à deux millions d’habitants supplémentaires chargent encore plus nos in­frastructures de transport qui ont déjà atteint les limites de leur capacité. Un à deux millions d’habitants supplémentaires signifie au moins 500’000 voitures de plus ou implique une extension excessivement onéreuse des transports publics.

Nos institutions sociales – AVS, aide sociale, assurance-maladie et autres – seront encore plus difficiles à financer. Le seul financement des rentes AVS supplémentaires exige la création de deux à trois millions nouveaux emplois. Une chose totalement impossible à l’ère de la numérisation. Une Suisse à 10 millions d’habitants consommera aussi beaucoup plus d’énergie. Personne ne sait où on pourra la prendre.

Notre société change elle aussi de manière dramatique. L’intégration des immigrants n’est plus guère possible. Les tensions entre nouveaux arrivants et autochtones augment. Les écoles ont de plus en plus de mal à atteindre leurs objectifs de formation en raison de la composition hétérogène des classes. La population autrefois homogène est en train de se disperser en groupes d’habitants qui vivent certes ici, mais qui n’ont plus aucun rapport entre eux.

Comment la politique réagit-elle face à ce développement? On fonde une alliance pour le climat – on ne sait pas très bien ce que cela veut dire – et on tente de détourner l’attention du public des problèmes que pose une immigration totalement démesurée. La grande indus­trie se montre reconnaissante
à l’égard de la politique parce
que l’immigration lui permet d’augmenter ses bénéfices.

Il est temps que le peuple suisse s’éveille et qu’il prenne en main son avenir. Il est minuit moins cinq et l’accord-cadre, par lequel la Suisse se soumettra définitivement à l’UE, est proche de son application. Ainsi, la démesure aura atteint l’objectif final: la destruction définitive du modèle à succès suisse qui se fonde sur l’autodétermination, la modestie et la liberté.

Christoffel Brändli était conseiller d’Etat et il a siégé au Conseil des Etats. Il habite à Landquart (GR).

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