La volonté de l’«autorité» est de tout subordonner à l’objectif d’intégration dans l’UE

Edition spéciale Edition spéciale de mai 2013

Nadja Pieren, conseillère nationale, vice-présidente UDC Suisse, Berthoud (BE)

Le Parlement a pris une décision scandaleuse en été 2008 sans que le Conseil fédéral n’y oppose la moindre résistance. Il a réuni deux projets indépendants pour en faire un projet global, l’un concernait l’extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et la Bulgarie, l’autre la poursuite de la libre circulation des personnes avec les 25 anciens Etats membres de l’UE. Le 1er juillet prochain, la Croatie viendra s’ajouter à la liste.

Le Parlement a pris une décision scandaleuse en été 2008 sans que le Conseil fédéral n’y oppose la moindre résistance. Il a réuni deux projets indépendants pour en faire un projet global, l’un concernait l’extension de la libre circulation des personnes à la Roumanie et la Bulgarie, l’autre la poursuite de la libre circulation des personnes avec les 25 anciens Etats membres de l’UE. Le 1er juillet prochain, la Croatie viendra s’ajouter à la liste.

L’unique but de cette manœuvre tactique était d’empêcher les citoyennes et les citoyens de prendre une position différenciée. Celles et ceux qui voulaient dire non à un projet et oui à l’autre ne pouvaient pas exprimer leur opinion. Par ce trucage, la majorité du Parlement fédéral voulait éviter le risque d’un refus. Ce procédé sans gêne rapproche effectivement la Suisse de l’UE et de ses procédés antidémocratiques.

De plus en plus de juges étrangers
Cet entêtement de l’ «autorité» à tout subordonner à l’objectif d’intégration à l’UE n’est pas nouveau. Au mépris de la volonté du peuple, la démocratie directe de la Suisse est progressivement neutralisée par des accords internationaux, des arrêts du Tribunal fédéral, l’immixtion de gouvernements étrangers dans les affaires intérieures de la Suisse et l’imposition de lois et ordonnances. Il semble qu’il existe de plus en plus de moyens et de subterfuges pour ne pas faire ce que veut le peuple.

Extension à la Croatie
L’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie, nouvel Etat membre de l’UE à partir du 1er juillet 2013, sera la prochaine épreuve. Faut-il rappeler que le oui du peuple aux accords bilatéraux et à la libre circulation des personnes n’a été acquis que grâce à la "promesse" de la Berne fédérale qu’à chaque nouvelle extension la situation serait réexaminée. Il serait toujours possible de dire non? Ce discours s’est inversé: aujourd’hui, on menace le peuple en lui disant que s’il dit non il met en péril la totalité de la construction bilatérale et qu’il pousse l’économie suisse dans l’abime.

Seuls les résultats comptent dans une élection populaire
Un Conseil fédéral élu par le peuple, qui devrait donc rendre des comptes aux citoyens et non pas au Parlement, se retrouverait vite au pied du mur en pratiquant une politique aussi hypocrite. Ce serait aussi la fin de constantes compromissions du Conseil fédéral dans des négociations internationales prétendument "dures". Seuls les résultats compteraient. La politique d’asile et de migration, la lutte contre la criminalité et l’expulsion des étrangers criminels seraient mesurés à l’aune des résultats effectifs. Le peuple reprendrait enfin le contrôle des dossiers les plus problématiques qui sont autant d’échecs pour le gouvernement.

par Nadja Pieren, conseillère nationale, Berthoud (BE)

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