Plus de diversité médiatique pour plus de démocratie

Edition spéciale Édition spéciale de février 2018: Limiter l’immigration

Les radios locales existent depuis 35 ans. Internet est populaire depuis près de 30 ans. Facebook a été fondé il y a 14 ans. La politique médiatique suisse passe complètement à côté de ce développement technologique: au lieu de faciliter la concurrence, elle encourage l’expansion de la SSR. Un développement fatal pour la diversité médiatique.

La SSR est devenue une vache sacrée au Palais fédéral. Ses 7 chaînes de télévision et 17 chaînes de radio provoquent de fortes distorsions sur le marché. L’autorité fédérale ne veut pas le savoir, tout comme elle ignore sciemment que la dominance commerciale de la SSR étouffe nombre d’entreprises privées et fait perdre des emplois. L’UDC a régulièrement critiqué cette politique hypocrite et s’est engagée pour plus de diversité médiatique et d’équité.

Discussion étouffée dans l’œuf
Depuis de nombreuses années le Conseil fédéral et la majorité du Parlement refusent d’ouvrir un débat réel sur le service public. Dans son rapport sur cette thématique, le gouvernement demandait à la SSR de se distinguer plus clairement des chaînes privées et de se concentrer sur son mandat clé. Des déclarations dont l’hypocrisie est démasquée par le projet de nouvelle concession de la SSR: l’autorité politique encourage désormais officiellement l’expansion de la SSR sur internet et dans le domaine du divertissement. Qui plus est, elle lui donne de nouvelles possibilités publicitaires. La SSR s’éloigne de son mandat de service public. Aujourd’hui, elle exploite 108 comptes Facebook et 42 canaux Youtube. Un développement inquiétant pour la diversité médiatique.

Pour un service public ciblé
L’UDC soutient l’idée d’une desserte médiatique de base au niveau fédéral. Ce service public doit cependant obéir au principe de la subsidiarité. En clair, la SSR n’a pas à réinventer des programmes proposés par le secteur privé. Le service public dont est mandatée la SSR doit se concentrer sur des productions que les entreprises privées ne peuvent ou ne veulent pas offrir. Les services d’information, les productions culturelles suisses et les grandes manifestations qui dépassent les moyens des chaînes privées doivent être du ressort de la SSR, mais non pas des jeux télévisés ou des émissions de téléréalité que le secteur privé peut et souhaite offrir.

L’initiative «No Billag» clarifie cette situation en privatisant la SSR. Elle va loin, mais elle est sans doute salutaire. Le Conseil fédéral s’entêtant à maintenir le statu quo, je voterai oui le 4 mars prochain. Une privatisation totale vaut mieux qu’une expansion constante des médias d’Etat qui serait fatale pour la démocratie.

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par l’auteur
UDC conseiller national (ZH)
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