Pourquoi offrir un milliard à l’UE?

Edition spéciale Édition spéciale de février 2018: Limiter l’immigration

Jean-Claude Juncker, président de la Commission UE, a fait une visite d‘Etat à la Suisse en novembre dernier. Tout allait pour le mieux, en apparence du moins. La présidente de la Confédération Doris Leuthard était pleine d‘enthousiasme. Jean-Claude Juncker susurrait des douces paroles d‘amitié et parlait du beau temps. En contrepartie, le Conseil fédéral lui a promis un petit cadeau de 1,3 milliard de francs et Madame Leuthard a affirmé fièrement que ce don n‘était pas lié à des intérêts, donc que la Suisse ne demandait aucune contrepartie.

Abattue en plein vol
La suite, on la connaît: la diplomatie leuthardienne basée sur des cadeaux financiers a volé en éclat. Le cadeau n‘a rien rapporté. Gueule de bois à la Berne fédérale. Les déclarations lénifiantes de Juncker ont été suivies par un coup de poignard dans le dos de la présidente de la Confédération. Bruxelles – qui s‘en étonnera? – ne donne pas dans la politique d‘amitié, mais défend âprement ses intérêts. Le petit copain bruxellois de Madame Leuthard veut imposer par la force le mariage institutionnel de la Suisse avec l‘UE et soumettre notre pays aux juges UE.

Chantage
Concrètement, l‘UE exige que la Suisse reprenne à l‘avenir automatiquement le droit UE. En cas de divergence d‘opinion, la Cour de justice UE tranchera. Si la Suisse refuse, Bruxelles menace de prendre des mesures discriminant la place financière helvétique. Au moins savons-nous maintenant ce que l‘UE de Monsieur Juncker entend par amitié: c‘est l‘amitié d‘un parrain mafieux qui te casse amicalement le bras si tu t‘opposes à ses exigences.

Tromperie
La Suisse fait aujourd‘hui les frais du double jeu que le Conseil fédéral et ses diplomates jouent depuis des années: d‘un côté, on promet à Bruxelles qu‘on finira bien par rapprocher et faire entrer la Suisse rebelle dans l‘UE par la voie bilatérale, de l‘autre côté et face au public suisse, on assure que l‘objectif final n‘est rien d‘autre que l‘indépendance bilatérale. L‘UE a forcément fini par se rendre compte de cette tromperie et elle est furieuse. On peut même la comprendre.

Et la suite des événements?
Quelle sera la suite des événements? Il est grand temps que le Conseil fédéral parle clairement à l‘UE: la Suisse veut de bonnes relations avec l‘UE, mais elle ne veut pas adhérer à l‘UE et elle ne veut pas être encadrée par l‘UE. Elle ne veut pas reprendre automatiquement du droit UE et reconnaître des juges étrangers. Nous ne voulons pas non plus distribuer 1,3 milliard de francs à des pays qui, grâce à ce sponsoring, peuvent baisser leurs impôts pour attirer nos entreprises chez eux. Et nous voulons gérer nous-mêmes l‘immigration sur notre territoire.

Non à un mariage forcé
L‘UE n‘entendra pas avec plaisir ces déclarations, mais cela n‘est pas trop grave. L‘UE exige beaucoup de choses de la Suisse, mais la Suisse ne réclame rien de ce que pourrait lui donner l‘UE. Voici donc nos conseils à la Berne fédérale: respirer à fond et demeurer ferme; oui à de bonnes relations, mais non à un mariage forcé avec l‘Union européenne. Monsieur Juncker supportera cette offre amicale.

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par l’auteur
UDC conseiller national (ZH)
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