Sonderfall suisse – les citoyens décident!

Edition spéciale Edition spéciale de février 2013

Christoph Blocher, conseiller national et anc. conseiller fédéral, père de quatre enfants adultes, Herrliberg (ZH)

La Suisse n’a pas d’élus politiques moins mauvais que d’autres pays, mais son régime étatique est plus efficace. Elle est, de ce point de vue, un cas unique au monde. Sa constitution fait contrepoids au pouvoir politique central.

La Suisse n’a pas d’élus politiques moins mauvais que d’autres pays, mais son régime étatique est plus efficace. Elle est, de ce point de vue, un cas unique au monde. Sa constitution fait contrepoids au pouvoir politique central. Les citoyens suisses ont plus de droits qu’ailleurs, si bien que leurs politiciens peuvent faire moins de bêtises. Exemple: le peuple suisse a imposé à l’Etat un frein à l’endettement.

Le législateur suprême de Suisse, c’est le peuple ; Chose unique au monde. De plus, il appartient toujours à la plus petite collectivité de régler tout ce qu’elle peut régler. Ainsi, la famille doit régler ce qu’elle peut régler. L’Etat doit se tenir à l’écart dans la mesure du possible. Si une famille a besoin d’aide, la commune doit venir à son secours. Si une tâche dépasse les possibilités de la commune, le canton doit intervenir et, dans le pire des cas seulement, la Confédération. Cette organisation de bas en haut, qui a fait le succès de la Suisse, s’appelle le fédéralisme.

Les citoyens sauvent la Suisse
Vous pouvez lire tous les jours dans la presse des phrases de ce genre:

  • "La Suisse, île de prospérité"
  • "La Suisse: modèle en ce qui concerne la dette publique"
  • "La Suisse: le pays le plus stable du monde"
  • "La Suisse: qualité de vie la plus élevée d’Europe"
  • etc.

C’est parce que ses citoyens ont refusé il y a vingt ans d’adhérer à l’EEE que la Suisse n’est pas membre aujourd’hui de l’UE. Et c’est pourquoi elle va mieux ou en tout cas moins mal que les autres pays.

Abandon du Sonderfall ?
Du moins en est-il ainsi jusqu’à ce jour. Mais cela continuera-t-il? Certainement pas, si les citoyens ne veillent pas au grain.

Le régime suisse qui a fait ses preuves est en péril. L’incendie menace parce que partout on tente d’éliminer le Sonderfall suisse: on pousse à la centralisation, on tente sans relâche de restreindre les droits du peuple et de mettre les citoyens sous tutelle.

On installe sournoisement des juges étrangers et on accepte de reprendre le droit étranger en Suisse. On cède aux pressions étrangères et on sacrifie la liberté des Suissesses et des Suisses.

Les citoyens sont mis sous tutelle
La devise tacite de la classe politique est la suivante: moins de pouvoir aux citoyens, plus de pouvoir à l’Etat – moins de marge de manœuvre pour les familles, plus de compétences aux administrations publiques – moins de compétences aux cantons et aux communes, plus de pouvoir à l’Etat central. Il s’agit là d’un développement aussi sournois que fatal. Son résultat: la destruction du Sonderfall suisse, l’affaiblissement de la Suisse, la perte de la sécurité sociale, de la liberté et des droits du peuple, la dégradation des écoles et la dissolution de la famille, principale cellule de l’Etat.

Le dernier coup: des milliards pour les enfants de l’Etat
Présenté sous le titre anodin d’« Arrêté fédéral sur la politique familiale », ce projet vise en réalité la dissolution de la famille. L’Etat central ne s’arrête pas devant la famille. Des deux mains des politiques prétentieux se saisissent de la famille. Ils veulent contrôler l’éducation de nos enfants. Cela coûtera des milliards aux contribuables et les parents y perdront leur responsabilité. Les cantons, les communes et les citoyens paieront pendant que des fonctionnaires et des politiciens fédéraux commanderont. Les impôts sur le revenu et la TVA devront être augmentés. Une fois de plus, les citoyens passent à la caisse alors que les politiciens s’en sortent gagnant. Tout le monde devra payer pour que les politiciens obtiennent encore plus de pouvoir et que les droits des parents soient restreints.
Voilà exactement de quoi il s’agit avec cet article constitutionnel sur la politique familiale qui sera soumis au vote le 3 mars. Bien sûr, le projet est gentil et séducteur. On y parle de soutien et d’encouragement. Nous connaissons déjà ce langage de la part de l’UE. Quand des politiciens parlent d’aider, ils veulent en réalité commander et partager l’argent des contribuables. Ils parlent de servir et cherchent en réalité à dominer.

par Christoph Blocher, conseiller national et anc. conseiller fédéral, père de quatre enfants adultes, Herrliberg (ZH)
 

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