Donner une chance à la place industrielle suisse

Edition spéciale Edition spéciale de novembre 2012

Hansruedi Wandfluh, directeur Wandfluh SA et conceiller national, Frutigen (BE)

Le chef d’entreprise Hansruedi Wandfluh mise sur des vertus typiquement suisses comme la qualité et la ­flexibilité. En politique aussi, le conseiller national bernois s’engage pour la place industrielle suisse, pendant deux ans comme président de la Commission de l’économie et des redevances.

Ingénieur-mécanicien diplômé EPF, Hansruedi Wandfluh a grandi dans un milieu entrepreneurial. Avant de prendre en 1983 la responsabilité de l’entreprise familiale en plein essor, il a fait des expériences comme assistant à l’institut de gestion d’entreprise de l’EPF, assistant de direction dans sa propre usine ainsi que lors de stages à l’étranger. Agé de 60 ans, il est aujourd’hui CEO et délégué du conseil d’administration d’un groupe industriel aux ramifications internationales qui développe, produit et distribue des vannes hydrauliques de haute précision et leurs commandes électroniques. Les vannes fabriquées dans l’Oberland bernois sont utilisés dans des circuits à haute pression comme par exemple pour le réglage des pales de turbines éoliennes, des robots subaquatiques ou des
machines-outils.

La qualité oblige
Hansruedi Wandfluh a mis en place durant les trente ans écoulés un réseau international de filiales. Ce mode de gestion a fait ses preuves puisque le nombre d’emplois a triplé pour atteindre quelque 400 aujourd’hui. Une des dernières importantes réalisations est la construction d’une usine en Chine où l’entreprise Wandfluh produira et montera des systèmes pour les marchés locaux. Le développement variable des marchés demande beaucoup de persévérance et exige le renouvellement constant des produits et des procédures, souligne Hansruedi Wandfluh. «Nous sommes avant tout contraints de produire de la qualité», explique le chef d’entreprise: «Nous nous efforçons d’appliquer le mieux possible les vertus suisses. C’est grâce à notre flexibilité et à notre volonté de satisfaire les désirs individuels de nos clients que nous survivons. Nous faisons ce que les autres ne font pas», conclut Hansruedi Wandfluh.

Automatiser la fabrication
Les entreprises industrielles suisses ont d’importants défis à relever en termes de production. La fabrication doit reposer sur de bonnes machines et être aussi automatisée que possible, souligne Hansruedi Wandfluh: «Lorsque les coûts de personnel deviennent un facteur trop important, nous ne sommes plus compétitifs.» La Suisse a cependant une chance si elle mise sur des spécialités et sur une production de masse de qualité et automatisée. L’industrie horlogère et d’autres branches en ont fourni la preuve.

Comme dans son entreprise, ­Hansruedi Wandfluh s’engage aussi en politique pour des conditions-cadres avantageu­ses. Elu en 1999 au Conseil national, il a pu rapidement s’engager dans l’importante Commission de l’économie et des redevances (CER) pour y représenter les intérêts de la place industrielle suisse. Il a présidé cette commission de 2009 à 2011.

Pour un marché du travail souple
La tâche de la politique est d’améliorer les conditions-cadres pour l’économie, et en particulier pour l’industrie, estime Hansruedi Wandfluh. Il songe notamment aux accords de libre-échange pour les biens industriels. «Mais avant tout, la politique doit veiller à sauvegarder la souplesse du marché du travail.» Il faut éviter une hausse des coûts de personnel et le renforcement des régulations. Les élus politiques doivent être très vigilants dans ce domaine, relève le conseiller national.

La décision d’entrer en politique n’a pas été trop difficile à prendre pour Hansruedi Wandfluh: «Je me suis toujours intéressé à la politique et j’ai vite compris que la bonne marche d’une entreprise dépend aussi des conditions-cadres, des prescriptions et exigences administratives.» Pour lui, il faudrait un plus grand nombre de chefs d’entreprise au Parlement.

Ne pas vivre aux frais des jeunes
Pour Hansruedi Wandfluh, le succès politique consiste surtout à améliorer les conditions-cadres des entreprises comme, par exemple, la réforme de l’imposition des sociétés II ou la révision de la loi sur l’assurance-chômage. Cela dit, des revers sont parfois inévitables. Il regrette notamment les votations qui ont affecté la solidité des assurances sociales comme, par exemple, le rejet de la 11e révision de l’AVS.

«Je souhaite avant tout que nous réussissions à remettre les assurances sociales sur un fondement financier solide. Nous n’avons pas le droit vivre aux frais des générations suivantes», souligne le conseiller national. Hansruedi Wandfluh a aussi une grande tâche devant lui dans sa propre entreprise. «L’organisation de sa propre succession est une des plus importantes tâches d’un chef d’entreprise», rappelle-t-il.

De l’atelier mécanique au groupe industriel

 

De l’atelier mécanique au groupe industriel
Les origines de la maison Wandfluh SA remontent à 1946 lorsque Ruedi Wandfluh fonde un petit atelier mécanique à Frutigen dans l’Oberland bernois. Il s’occupe avec deux employés de réparations mécaniques générales. Après son décès en 1954, sa veuve, Gertrud Wandfluh, décide de poursuivre cette activité. En 1960, elle décide de lancer le développement, la production et la vente de vannes hydrauliques. Un choix qui déterminera l’avenir de l’entreprise.
L’entreprise a été transformée en société anonyme en 1967 et en 1971 Ernst Plüss est placé à sa tête. Douze ans plus tard, en 1983, le fils du fondateur, Hansruedi Wandfluh, prend la direction de la société qui occupe alors 127 personnes. Un holding est mis en place en 1985 pour servir de toit à une internationalisation croissante du groupe. Après des implantations aux Etats-Unis et en Allemagne, des filiales sont fondées en Grande-Bretagne, puis en France.
En 2005, le groupe Wandfluh ose le pas vers la Chine. Ce groupe industriel familial de taille moyenne occupe aujourd’hui environ 400 collaborateurs. Il développe et produit des commandes et régulateurs hydrauliques de haute précision ainsi que des systèmes numériques d’amplification et de réglage. Ces produits sont utilisés dans le monde entier dans des secteurs aussi variés que l’industrie, la construction de véhicules, la branche énergétique ou encore la marine.

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