«Les contingents ont bien fonctionné jusqu’en 2007»

Edition spéciale Edition spéciale septembre 2020: Trop c’est trop !

Le conseiller national et chef d’entreprise Thomas Matter tord le cou à la légende selon laquelle les entreprises suisses ne pourraient plus accéder au marché de l’UE et recruter du personnel à l’étranger en cas de succès de l’initiative de limitation. C’est le contraire qui est vrai.

L’économie suisse pourra-t-elle continuer de recruter à l’étranger les professionnels dont elle a besoin en cas d’acceptation de l’initiative de limitation ?

Bien sûr. L’économie suisse a toujours admis des plafonds et de contingents d’immigration. Dans les années 1970, le peuple suisse a failli accepter l’initiative Schwarzenbach, qui était trop dure, en raison d’une immigration de masse, notamment en provenance de l’Europe du Sud. L’économie suisse a parfaitement fonctionné jusqu’en 2007 avec ces plafonds et contingents. Ce système s’applique d’ailleurs toujours aux Etats tiers. Les entreprises suisses pourront continuer de recruter la main-d’œuvre étrangère dont elles ont réellement besoin. Cependant, notamment à cause de la crise économique actuelle, les entreprises doivent en premier lieu engager des chômeurs suisses et non pas faire venir encore plus de ressortissants de l’UE.

Le recrutement de main-d’œuvre étrangère sera-t-il plus compliqué et plus bureaucratique en cas d’acceptation de l’initiative de limitation ?

C’est un mauvais prétexte des managers des multinationales qui veulent continuer à faire pression sur les salaires. La Suisse a une expérience de plusieurs décennies dans la gestion non bureaucratique de l’immigration moyennant des plafonds et des contingents. Et surtout : les coûts de ce système sont infiniment plus faibles que les coûts engendrés par l’explosion des charges sociales, par la surcharge des infrastructures, les bouchons sur les routes et les hausses des loyers, qui sont autant de conséquences néfastes d’une immigration démesurée.

Les entreprises suisses perdront-elles le droit d’accéder au marché UE en cas de oui à l’initiative ?

Voilà une fake news fréquemment entendue, mais totalement absurde. L’accord de libre-échange de 1972 garantit aux entreprises suisses l’accès au marché UE et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) protège la Suisse contre d’éventuelles mesures discriminatoires de l’UE. Pour accéder librement à un marché étranger, il n’est nécessaire ni de reprendre du droit étranger, ni d’accorder la libre circulation des personnes, comme en témoigne l’accord de libre-échange conclu avec la Chine.

Articles
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Edition spéciale
31.08.2020
Nous utilisons des cookies pour personnaliser le contenu et les publicités, proposer des fonctionnalités pour les médias sociaux et pour analyser l'accès à notre site. Nous fournissons également des informations sur l'utilisation de notre site Web à nos partenaires des médias sociaux, de la publicité et de l’analyse.Voir les détails Voir les détails
Je suis d'accord